VOUS SOUVENEZ-VOUS DE ..........

VOUS SOUVENEZ-VOUS DE JACQUELINE HUET

 BIEN BELLE FEMME ET BIEN DOMMAGE

JACQUELINE HUET (1929-1986)

Cette jeune femme blonde, au port altier et à l’élégance raffinée restedans nos mémoires télévisuelles. Speakerine de 1958 à 1975, elle aaussi animé des émissions de variétés comme le célèbre « monde de l’accordéon » (jusqu’en 1981) ou les galas de ses amis Mike Brant ouGilbert Bécaud. Car, dotée d’une voix mélodieuse et bien timbrée, elleaimait aussi chanter et sortit plusieurs albums à partir de 1958. On sesouvient, parmi bien d’autres, de son interprétation des « bancs publics» ou de la chanson « le jour et la nuit » qui lui valut le prix de l’Académie Charles Cros en 1965.

       Mais Jacqueline Huet, comme d’autres speakerines, avait débutédans la comédie. Elève au Conservatoire de Paris, elle entreprit, à la findes années 1940, une modeste carrière, en particulier au cinéma.

AU CINEMA :

-« Et 10 de der » (1947)-Robert Hennion.

-« L’éventail » (1947)-Emil-Edwin Reinert.

-« Mademoiselle s’amuse » (1947)-Jean Boyer : rôle d’une jeune femme

au buffet du bal.

-« Le dernier testament » (1947)-court métrage anglais.

-« Sergil et le dictateur » (1948)-Jacques Daroy : rôle de la bonne.

-« Scandale aux Champs-Elysées » (1948)-Roger Blanc.

-« Mission à Tanger » (1949)-André Hunebelle : rôle de la dame duvestiaire.

-« Porte d’Orient » (1950)-Jacques Daroy : rôle de la comtesse.

-« La demoiselle et son revenant » (1951)-Marc Allégret : rôle de

Mathilde.

-« Ouvert contre X » (1952) : rôle de la vendeuse.

-« Si Versailles m’était conté » (1953)-Sacha Guitry : rôle d’une dame dela Cour.

-« Mademoiselle de Paris » (1955)-Walter Kapps : rôle d’une
collaboratrice.

-« Treize à table » (1955)-André Hunebelle : rôle de Priscilla Wood.

-« Mannequins de Paris » (1956)-André Hunebelle : rôle de Christiane.

-« Le déjeuner sur l’herbe » (1959)-Jean Renoir : rôle de la présentatriceTV.

-« Les hommes veulent vivre/Le crime du dr Chardin » (1961)-LéonideMoguy : rôle de Mme Chardin.

-« La loi des hommes » (1962)-Charles Gérard.

-« Clémentine chérie » (1962)-Pierre Chevalier : rôle de la présentatriceTV.

-« Les pieds nickelés » (1964)-Jean-Claude Chambon : rôle de la
présentatrice TV.

-« De l’assassinat considéré comme l’un des beaux arts » (1965)-MauriceBoutel : rôle de Lady Manton.

-« Mort au sang donneur » (« Bloedverwanten »-1976)-Wim Lindner : rôlede la soeur.

-« La nuit du risque » (1985)-Sergio Gobbi : rôle de la présentatrice TV.

 

   Au total, 22 titres seulement d’une filmographie qui s’étend surtout dela fin des années 1950 au début de la décennie suivante. JacquelineHuet n’a tourné que des comédies « parisiennes », sous la houlette d’undes spécialistes du genre, André Hunebelle, ou des policiers pourspectateurs du samedi soir. Un cinéma de grande consommation, sansaucune ambition artistique (si l’on excepte les films de Renoir et, à larigueur, de Marc Allégret) dans lequel elle a dû se contenter, en plus, de
silhouettes à peine ébauchées, à la limite de la figuration.
    Elle est aussi apparue à la télévision.

 A LA TELEVISION :

-« Mon royaume pour un lapin » (1965)-Jacques Villa : rôle de la
speakerine.

-« Deux Romains en Gaule » (1967)-Pierre Tchernia- voix.

-« Latude ou l’entêtement de vivre » dans la série « les évasions

célèbres » (1972)-Jean-Pierre Decourt : rôle de la marquise de
Pompadour.

-« L’étang de la Breuze » (1973)-Claude Grinberg : rôle de Mme
Deschazeaux.

-« La simple histoire d’un merveilleux poste de TV » (1975)Armand Ridel: rôle de la speakerine.
 

   Malgré, là encore, la modestie de ces participations, on peut noterque, à deux reprises, Jacqueline Huet a échappé à la « malédiction »des présentatrices qu’on enfermait de façon systématique dans cetemploi commode. On se souvient en particulier de son interprétation deMme de Pompadour qui, précédée d’une certaine publicité, lui avait faitespérer d’autres rôles, plus prometteurs encore. Cela n’arriva pas,hélas, et Jacqueline Huet, se sentant abandonnée, sombra dans une
dépression qui la conduisit au suicide.

  N’oublions pas enfin qu’élève au conservatoire de Paris, elle avaitaussi espéré faire carrière sur les planches.

AU THEATRE :

-« Oscar » (1958)-Claude Magnier- Mise en scène de Jacques Mauclair-Théâtre de l’Athénée.