HISTOIRE DU MONDE

Des chercheurs viennent de découvrir dans la province de Jiwaka, en Nouvelle-Guinée, des artefacts vieux de 5000 à 4200 ans, traces de changements sociaux propres au Néolithique : sédentarisation, innovation technologique, culture symbolique…

Des signes d’un changement culturel dans la fabrication d’outils et les modes de vie provoqués par l’agriculture, qui se trouvaient auparavant sur d’anciens sites asiatiques et européens, sont apparus pour la première fois en Nouvelle-Guinée.

Les fouilles sur un site montagneux appelé Waim ont produit des reliques d’une transition culturelle à la vie du village , qui se sont déroulées sur l’île isolée au nord de l’Australie il y a environ 5050 à 4200 ans. L’archéologue Ben Shaw de l’Université de Nouvelle-Galles du Sud à Sydney et ses collègues rapportent les résultats du 25 mars dans Science Advances .

L’agriculture en Nouvelle-Guinée est née dans les hautes terres de l’île il y a environ 8 000 à 4 000 ans. Mais les changements culturels correspondants, comme vivre dans des villages et fabriquer des objets rituels et symboliques élaborés, ont souvent été supposés être apparus seulement lorsque les agriculteurs Lapita d’Asie du Sud-Est sont arrivés en Nouvelle-Guinée il y a environ 3000 ans.

En Asie et en Europe, ces changements culturels marquent le début de la période néolithique. Les nouvelles découvertes suggèrent qu’une période néolithique s’est également développée indépendamment en Nouvelle-Guinée.

Les trouvailles clés à Waim consistent en un morceau de visage humain ou animal sculpté qui avait probablement une signification symbolique et deux pilons en pierre portant des traces d’amidon d’igname, de fruits et de noix.

D’autres découvertes incluent un outil de coupe ou de hachage de pierre, une pierre tachée de pigment avec des incisions profondes qui ont pu être utilisées pour appliquer de la couleur sur les fibres végétales et un fragment de roche riche en fer qui a probablement été frappé avec d’autres pierres pour créer des étincelles pour allumer des incendies.

L’essor de l’agriculture en Nouvelle-Guinée a apparemment inspiré le commerce maritime à longue distance, selon les scientifiques.

L’analyse chimique d’un morceau d’obsidienne déterré – affichant des marques créées lorsque quelqu’un a martelé des outils tranchants – indique qu’il a été importé d’une île située à au moins 800 kilomètres.