Sur l’île de Nias en Indonésie, au nord de Sumatra, se trouve un peuple dont le rituel Hombo Batu l’a rendu célèbre pour être le peuple des sauteurs de pierre.
Une tradition qui remonte à plusieurs siècle quand les grands propriétaires terriens se faisaient la guerre afin d’accroitre leurs richesses et de pouvoir organiser des fêtes. Car ceux qui gouvernaient, le faisait plutôt grâce aux divertissement de leur population plutôt que par la force, et celui qui organisait le plus de owasa devenait chef.
A cette époque, les villes étaient protégées par des murs, parfois hérissés de pointes de bambous, et le Hombo Batu permettait au chef d’entrainer les troupes. Un entrainement très réaliste puisqu’il fallait aux valeureux soldats sauter des hauteurs de plus de 2.3 mètres avec des pointes de bambou bien sûr, ce qui occasionnait des blessures voir des décès. (d’autres îles de l’archipel utilisaient la danse du bambou fou pour la préparation mentale)
L’époque des combats et pillages révolus, le rite a perduré pour prouver la valeur des jeunes garçons, un passage initiatique au statut d’homme. Le courage des sauteurs de pierre leur valait également les faveurs des jeunes femmes, ce qui malheureusement n’est plus le cas, celles-ci préférant désormais d’autres atouts…
Les touristes par contre raffolent toujours de ces guerriers en armes capables de faire d’incroyables bonds, permettant à ce folklore de vivre encore, à côté des spots de surf.
Notons aussi que, à l’instar des Konyak du Nagaland, ces fiers guerriers ont également cessé leur activité de coupeurs de tête.