Une nouvelle étude publiée dans la revue Science décrit la relation entre les chasseurs de miel du peuple Yao au Mozambique, et un petit oiseau leur permettant de trouver les ruches.
La nature regorge de cas de collaborations. Ces dynamiques permettent à deux espèces de s’entraider pour obtenir chacune de leur côté des bénéfices. Dans certains cas particuliers, l’être humain peut se retrouver impliqué.
C’est le cas en Afrique sub-saharienne et plus particulièrement au Mozambique où les chasseurs de miel du peuple Yao collaborent activement avec un spécimen d’oiseau connu sous le nom de Grand Indicateur (Indicator indicator).
La nature de leur relation a été observée par Claire Spottiswoode, une scientifique travaillant en collaboration avec l’université de Cambridge, au Royaume-Uni et de Cape Town, en Afrique du Sud.
La ruche étant encore vulnérable, il peut se nourrir facilement de la cire des abeilles et des larves restées dans les alvéoles. C’est là que cette collaboration apparait encore plus remarquable.
Une collaboration à succès
Ce partenaire de chasse est particulièrement important pour les êtres humains. Selon les chercheurs, la présence des oiseaux permettrait d’augmenter de 17 à 54% la probabilité de tomber sur une ruche. Une aide plus que bienvenue. Mais pour attirer un Grand Indicateur, il convient de maîtriser le « brrr-hm ».
Ce son émis par les chasseurs de miel augmenterait en effet jusqu’à 66% les chances de se faire assister par l’oiseau par rapport à d’autres types d’appels. « Le fait que les Grands indicateurs répondent plus souvent à ce son particulier montre qu’ils reconnaissent les informations spécifiques contenues dans ce signal », explique au New York Times, Claire Spottiswoode.
Selon la scientifique, les spécimens ont tendance à associer le cri à une coopération fructueuse même si pour le moment, les mécanismes sous-jacents à cet apprentissage restent encore un mystère. Pour les oiseaux, « ce n’est pas simplement le signe d’une présence humaine. C’est le signe que la personne sera un bon collaborateur », conclut-elle.
(Source : Maxi Sciences)