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Dernière mise à jour : 01.12.2025
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Le jour où Rome a éparpillé Carthage façon puzzle

Publié le 08/01/2024 à 21:12 par photocosmos

Le jour où Rome a éparpillé Carthage façon puzzle

La femme d&#39;Hasdrubal se jetant avec ses deux enfants dans le b&ucirc;cher, gravure du XVIe si&egrave;cle de Pierre Woeiriot. | via Wikimedia Commons

 

La femme d'Hasdrubal se jetant avec ses deux enfants dans le bûcher, gravure du XVIe siècle de Pierre Woeiriot. | via Wikimedia Commons

 

C'est un de ces rituels vaguement magiques dont Rome a le secret, de ceux qu'on réserve aux grandes occasions. Au mois d'avril 146 avant notre ère, le général et consul Scipion Émilien procède sous les remparts de Carthage à une «evocatio», sorte d'appel aux dieux de l'ennemi.

Carthage, la chute d'une ville décidée à vaincre ou à mourir - Edition du soir Ouest-France - 13/07/2021

Devant ses légions, le général romain en appelle à Tanit, la première des déesses carthaginoises, et jure de lui construire un temple et de lui offrir des sacrifices à Rome –pour peu qu'elle lâche une bonne fois les Carthaginois. Il faut croire que Tanit s'est laissée faiblir, parce que l'interminable guerre qui oppose les deux grandes puissances méditerranéennes arrive à son terme.

Pour savoir comment tout a commencé, il faut revenir au IXe siècle avant notre ère, lorsque des colons phéniciens s'installent sur les côtes d'Afrique du Nord, près de l'actuelle Tunis. Tournée vers le négoce, la cité prospère: en deux siècles, sa flotte commerciale devient la plus importante de Méditerranée.

À la découverte de Carthage, ancienne grande rivale de Rome | National Geographic

Et comme il n'y a pas que le pognon dans la vie, Carthage en profite pour s'imposer sur l'ouest de la Sicile, la Corse, la Sardaigne et le sud de l'Espagne grâce à sa marine. Mais les meilleures choses ont une fin. Au IIIe siècle, l'ambiance se tend un poil, avec la montée en puissance d'un nouveau joueur en Méditerranée: Rome, qui commence à pousser ses pions sur l'échiquier géopolitique méditerranéen. Inévitable, l'affrontement se joue en trois actes.

Dans la cité antique de Carthage, des pièces d'or et des restes d'enfants découverts

Ennemies jurées

Le premier démarre en Sicile en 264 avant J.-C. lorsque Rome entre en scène en prétendant répondre à l'appel à l'aide de la cité de Messine. Habituée à combattre sur terre, la République subit quelques belles tatouilles sur mer, avant que la bataille des îles Egades la place finalement en position de force. Carthage doit accepter un traité humiliant: celui-ci la force à céder la Sicile aux Romains et à leur verser un tribut de guerre qui la laisse sur la paille.

Incapable de régler ses mercenaires, Carthage voit ces derniers se retourner contre elle... C'est le décor du Salammbô de Flaubert, c'est surtout la crise sur le gâteau: Rome en profite pour mettre la main sur la Sardaigne et la Corse.

Carthage - Encyclopédie de l'Histoire du Monde

La deuxième manche mène Rome au bord du gouffre lorsque le très doué et très revanchard Hannibal débarque en Espagne en 218, traverse les Pyrénées, la Gaule, le Rhône et les Alpes, puis fond sur l'Italie en taillant des croupières à des légions dépassées. Mais le général carthaginois s'enlise du côté de Capoue et Rome renverse la situation. En 202, la victoire de Zama signe la fin de la deuxième guerre punique. Désormais sans flotte militaire, Carthage se voit privée du droit de faire la guerre sans l'autorisation de Rome.

Carthage T01 de Ana-Luiza Koehler, Fabrice David, Grégory LassabliÈre, Romain LubiÈre - Album | Editions Soleil

Ennemies jurées

Le premier démarre en Sicile en 264 avant J.-C. lorsque Rome entre en scène en prétendant répondre à l'appel à l'aide de la cité de Messine. Habituée à combattre sur terre, la République subit quelques belles tatouilles sur mer, avant que la bataille des îles Egades la place finalement en position de force. Carthage doit accepter un traité humiliant: celui-ci la force à céder la Sicile aux Romains et à leur verser un tribut de guerre qui la laisse sur la paille.

Incapable de régler ses mercenaires, Carthage voit ces derniers se retourner contre elle... C'est le décor du Salammbô de Flaubert, c'est surtout la crise sur le gâteau: Rome en profite pour mettre la main sur la Sardaigne et la Corse.

Carthage

La deuxième manche mène Rome au bord du gouffre lorsque le très doué et très revanchard Hannibal débarque en Espagne en 218, traverse les Pyrénées, la Gaule, le Rhône et les Alpes, puis fond sur l'Italie en taillant des croupières à des légions dépassées. Mais le général carthaginois s'enlise du côté de Capoue et Rome renverse la situation. En 202, la victoire de Zama signe la fin de la deuxième guerre punique. Désormais sans flotte militaire, Carthage se voit privée du droit de faire la guerre sans l'autorisation de Rome.

En plein Sénat, Caton laisse échapper quelques figues gorgées de jus, comme tombées par mégarde des plis de sa toge. Lorsque ses collègues s'extasient, Caton jure qu'il les ramène de Carthage –et que si elles sont si appétissantes, c'est parce que l'ennemie jurée n'est qu'à trois jours de Rome. Caton a menti: la traversée prend au mieux six jours et il y a toutes les chances que les fameuses figues soient venues de ses propres plantations. Mais qu'importe: le souvenir d'Hannibal est ravivé. Dans le doute, il faut raser Carthage.

En Tunisie, Carthage revisitée par l'intelligence artificielle - Jeune Afrique

Billard à trois bandes

Encore faut-il un prétexte: officiellement, Rome ne s'engage jamais que dans des «guerres justes» –ce qui ne veut pas dire justifiées, d'ailleurs, mais conformes au droit et à la religion. Pour poutrer sa meilleure ennemie une bonne fois, Rome décide donc d'exploiter le contexte géopolitique africain. Carthage affronte alors le royaume de Numidie, un allié de Rome qui mord sur son arrière-pays.

La ville réclame à Rome une aide qui ne lui est bien entendu pas accordée. Acculée, Carthage n'a plus d'autre choix que de lancer des troupes contre les Numides. Rome tient son prétexte: techniquement, Carthage vient de violer le traité qui lui interdit de combattre sans autorisation du Sénat romain...

Abandonner une cité vieille de six siècles, c'est abandonner son identité même, ses dieux et ses temples.
Le port de Carthage, chef-d'œuvre de construction | National Geographic

Carthage, qui voit pointer un merdier classé 9 sur l'échelle de Richter, multiplie pourtant les démonstrations de bonne volonté. La ville accepte de livrer 500 otages triés sur le volet et abandonne l'essentiel de son armement en 149, au lendemain du débarquement des troupes romaines. Mais rien n'y fait, et la cité comprend un peu tard que Rome a déjà décidé de son sort: soit les Carthaginois abandonnent une ville et un port promis à la destruction pour s'installer à l'intérieur des terres, soit les légions lancent l'assaut.

Pour les Carthaginois, l'idée d'être réduits à une sorte de colonie agricole est inacceptable. Abandonner une cité vieille de six siècles, c'est abandonner son identité même, ses dieux et ses temples. Un double blocus commence, sur terre et sur mer.

 

Guerre totale

Mais si Carthage s'est montrée naïve, la République a sous-estimé la résistance inouïe que la cité lui oppose. Alors que les officiers romains s'attendent à une victoire rapide, Carthage assiégée résiste pendant... trois ans. Soudés, les 300.000 habitants se retranchent derrière leur triple ligne de remparts et entrent dans une logique de guerre totale.

Toute la ville participe à l'effort de guerre. On coupe les cheveux des femmes pour tisser des cordages, on abat les charpentes pour récupérer des poutres destinées aux chantiers navals, et on fabrique des armes, beaucoup d'armes. Au plus fort de l'effort de guerre, on estime que 300 épées, 500 lances, 140 boucliers et 1.000 projectiles de catapulte sortaient chaque jour des ateliers. «Libérés», les esclaves sont aussitôt enrôlés dans une armée montée dans l'urgence.

En taillant dans les rangs d'ennemis épuisés par la faim, les légionnaires prennent le port de guerre, puis la ville basse –et l'enfer commence.

Exaspérée, Rome confie le commandement à un nouveau général, Scipion Émilien, dont le sens tactique change la donne. Après avoir nettoyé l'arrière-pays, il fait construire une digue qui lui permet de mieux contrôler le port, et érige une longue ligne de fortifications côté terre. Le dernier coup de dés des Carthaginois, qui finissent par percer les murailles de leur propre port pour se ravitailler par la mer, échoue.

La vieille cité commet alors un acte inouï: Hasdrubal, son général, fait exécuter des centaines de prisonniers romains, torturés et mutilés au sommet des remparts,. Ceux-ci sont jetés, encore vivants, sur leurs camarades impuissants.

Mais cette fois, Carthage étouffe. Et, en avril 146, Scipion juge que sa proie est mûre. Au lendemain de l'«evocatio», les légions lancent l'assaut contre le port de commerce, qu'Hasdrubal fait incendier pour freiner la percée romaine. Mais rien n'y fait: en taillant dans les rangs d'ennemis épuisés par la faim, les légionnaires prennent le port de guerre, puis la ville basse –et l'enfer commence.

Guerre urbaine

Les soldats ne tardent pas à constater que malgré l'épuisement et la famine, la population est prête à tout. Le lacis des ruelles de la vieille ville favorise les défenseurs face à des assaillants qui découvrent à leurs dépens qu'on leur a un peu trop vendu l'idée d'une cité peuplée d'habitants amollis, paresseux et lâches.

Un déluge s'abat des toits sur les Romains, assommés par les pierres, les briques et les tuiles que leur lancent des femmes et des enfants désespérés. Les légionnaires doivent avancer maison par maison dans une ville où les pillages et les massacres succèdent aux viols et aux incendies. Partout, on égorge et on tue sans distinction, des vieillards aux nouveau-nés.

Maudite, la ville est vouée aux divinités souterraines et à Jupiter.

Ralentie, l'avancée romaine reste inexorable –il faut tout de même six jours et six nuits aux légions pour encercler la dernière citadelle: la colline de Byrsa. Les murailles tombent pourtant, sapées par les hommes du génie. Il ne reste bientôt plus que le saint des saints de la ville, le temple d'Echmoun, où quelques poignées d'hommes résistent encore.

Hasdrubal, alors, cède enfin et s'avance pour parlementer, acceptant de se rendre lorsqu'on lui promet la vie sauve. Suit un moment beau comme l'antique lorsque sa femme profite d'un moment de répit pour s'adresser à Scipion Émilien: «Je ne te souhaite, ô Romain, que toutes prospérités car tu ne fais qu'user des droits de la guerre. Mais je prie les dieux de Carthage et toi-même de punir comme il se doit Hasdrubal, qui a trahi sa patrie, ses dieux, sa femme et ses enfants.»Dans l'instant qui suit, l'épouse du dernier maître de Carthage se précipite avec ses enfants dans le brasier qui ravage le temple.

Une légende tenace veut que les Romains aient ensuite labouré et salé la surface de Carthage pour la stériliser. Elle est fausse –ne serait-ce que parce que l'opération aurait coûté un rein vu le prix du boisseau de sel– mais révélatrice de la violence romaine. Après avoir massacré 150.000 habitants et réduit les autres en esclavage, les légions commencent à raser systématiquement ce qui reste d'une ville qu'ils laissent flamber pendant dix-sept jours.

Maudite, la ville est vouée aux divinités souterraines et à Jupiter. Tandis que «Carthage entre dans la nuit», pour citer l'historien Serge Lancel, Rome crée une nouvelle province romaine, «Africa Pronsularis». Et règne seule ou presque sur la Méditerranée.