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non! c'est une histoire belge
Par Anonyme, le 24.10.2025
bravo vive la france ! http://photoco smos.centerblo g.net
Par photocosmos, le 24.10.2025
c'est une bonne blague ! http://photoco smos.centerblo g.net
Par photocosmos, le 24.10.2025
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Par Anonyme, le 20.10.2025
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Date de création : 20.01.2011
Dernière mise à jour :
24.10.2025
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Jeanne d'Arc, condamnée au bûcher pour s'être travestie en homme?

Détail de la frise surmontant La Vie de Jeanne d'Arc, ensemble de peintures de Jules-Eugène Lenepveu (1886-1890), exposées au Panthéon à Paris. | Hervé Lewandowski / Centre des monuments nationaux via Wikimedia Commons
Le 21 février 1431 s'ouvre le procès de Jeanne d'Arc, dans la vaste chapelle royale du château de Rouen. Théologiens, juristes, membres du clergé, prélats: ils sont plus d'une centaine à défiler devant elle, le verbe haut et incisif. Du haut de ses 19 ans (elle serait née vers 1412), la Pucelle d'Orléans est seule, sans avocat pour prendre son parti.
Les chefs d'accusation pleuvent: blasphème, idolâtrie, sorcellerie… Mais Jeanne d'Arc se défend vaillamment, tournant ses détracteurs en ridicule. Les juges s'attardent donc sur des accusations plus terre-à-terre, notamment un comportement qu'ils considèrent comme immoral: le fait de commander à des hommes.
En tant que capitaine du royaume de France, Jeanne d'Arc a en effet mené les hommes à la bataille durant la guerre de Cent Ans et partagé la vie de caserne de ses compagnons d'armes. Une hérésie qui pèse très lourd dans le verdict des tribunaux. «Contrairement aux commandements de Dieu et des saints, ladite Jeanne a assumé, avec orgueil et présomption, la domination sur les hommes; elle s'est constituée chef et capitaine d'armée […], où se trouvaient princes, barons et autres nobles, que, tous, elle a fait servir militairement sous elle comme principal capitaine.»
Les juges sont formels: une femme ne commande pas. Refuser cette injonction, c'est faire preuve d'orgueil, de vanité et se détourner de la loi biblique qui, depuis des siècles, justifie la soumission de l'infirmitas sexus (le «sexe faible») par le péché originel d'Ève.

Entrée de Jeanne d'Arc à Orléans, peinture de Jean-Jacques Scherrer réalisée en 1887 et conservée au musée des Beaux-Arts d'Orléans (Loiret). | Domaine public via Wikimedia Commons
Dès qu'elle se porte à la tête de l'armée française, au printemps 1429, Jeanne d'Arc fait voler en éclat les conventions de genre (même si le terme gender, né aux États-Unis, n'existera pas avant les années 1960). Cheveux coupés court à la garçonne, maintien viril, traits androgynes, accoutrement masculin… Un paroissien s'étonne d'apercevoir une «créature qui était en forme de femme», juchée sur le cheval de Jeanne d'Arc. «Plus ange que femme», ajouteront certains témoins.
Les Anglais utilisent au contraire ces attributs féminins pour la diaboliser: «sorcière», «vachère», «putain», vocifèrent-ils. Grand perdant de la fin du décisif siège d'Orléans (octobre 1428-mai 1429), Jean de Lancastre, le duc de Bedford, qualifie la capitaine française de «parodie désordonnée et déformée d'une femme, habillée comme un homme, dont la vie est dissolue».
Pourquoi tant de haine? Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, les frontières entre masculinité et féminité ne sont pas étanches dans la société médiévale. Depuis saint Augustin (354-430), l'âme n'est pas genrée: seul le corps l'est. Attitudes, vêtements et lieux communautaires (monastères, casernes, etc.) comptent bien plus que les attributs de la naissance pour codifier les sexes. Au Moyen Âge, la distinction entre clercs et laïcs est davantage affirmée, par exemple, que celle entre les hommes et les femmes!
On peut donc brouiller les frontières du genre en bouleversant les usages. Pendant les croisades, certaines épouses parviennent à gagner secrètement le champ de bataille en se travestissant avec une armure. Des femmes se font moines, cachant leur poitrine sous la bure monacale. Comme elles, Jeanne d'Arc éclipse sa féminité sous des vêtements masculins, agitant sa virginité comme un étendard signifiant son indépendance de toute influence masculine. En 1425, elle a d'ailleurs éconduit un mariage que ses parents avaient pourtant préparé de longue date.

Jeanne d'Arc au siège d'Orléans, peinture de Jules-Eugène Lenepveu réalisée entre 1886 et 1890, exposée au Panthéon à Paris. | Domaine public via Wikimedia Commons
Cet écart semble avoir servi de mobile aux juges instruisant le procès de la Pucelle d'Orléans. Accusée par ses juges d'avoir abandonné «toute décence et convenance de son sexe, usurpant impudemment un habit difforme et l'état d'homme d'armes» et notamment d'avoir communié en cette tenue «honteuse», elle finit par consentir à ne plus porter d'habits masculins.
Quelques jours plus tard, surprise en tenue masculine dans sa cellule –elle se serait changée par crainte d'être violée par ses geôliers–, Jeanne d'Arc est considérée comme une parjure. À partir de cet instant, son trajet vers le bûcher ne fait plus de doute. Pour une affaire de pantalon, elle est brûlée vive le 30 mai 1431 sur la place du Vieux-Marché de Rouen.
Aujourd'hui considérée comme une icône queer et LGBT+, Jeanne d'Arc n'a, semble-t-il, jamais fait valoir la moindre transsexualité. Elle n'a fait qu'emprunter l'identité masculine pour s'approprier les vertus typiquement «mâles» de l'époque –la bravoure, la détermination, la raison– et échapper aux accusations régulières de faiblesse et de duplicité qui pesaient sur la gent féminine.
Malheureusement, en faisant voler en éclats les barrières du genre, la Pucelle d'Orléans a fourni aux clercs un prétexte pour la faire châtier. «Par son travestissement, elle a abrogé le destin de la femme, conclut l'historienne britannique Marina Warner. Elle pouvait ainsi transcender son sexe. […] En même temps, […] elle usurpait la fonction d'un homme, mais secouait complètement les entraves de son genre pour occuper un troisième ordre différent, ni masculin ni féminin, comme les anges.»