PARIS LIEUX ET MONUMENTS

S’il est rare de devoir se rendre dans les ambassades étrangères à Paris, il nous arrive fréquemment de passer à côté de leurs façades surmontées d’un drapeau. Un quartier parisien, situé aux alentours du Trocadero, est même surnommé le quartier des ambassades tant la concentration de cette activité est importante. Certaines sont plus accessibles que d’autres, mais la plupart d’entre elles ont pris place dans de vieilles maisons bourgeoises ou des hôtels particuliers. Découvrez les plus belles d’entre elles.

C’est dans un hôtel particulier construit à l’origine en 1774 pour la princesse de Monaco que l’actuel ambassadeur de Pologne loge à Paris. L’hôtel de Monaco abrite notamment un salon principal orné de marbre, de plafonds peints et de dorures, ainsi qu’un salon de musique où Chopin a joué en 1832. De la terrasse, on jouit d’une vue imprenable sur la Tour Eiffel.

 

1, rue de Talleyrand, 75007

Impossible de passer à côté de l’ambassade du Qatar qui se situe à l’angle des avenues de Friedland, des Champs-Élysées et la rue de Tilsitt et qui donne directement sur la Place de l’Étoile. L’hôtel de la Marquise de Landolfo-Carcano a été construit en 1858 par Rohault de Fleury. Cet imposant bâtiment forme à lui-seul un ilot, à l’emplacement le plus chic de Paris ! Son vestibule, ses décors peints, ses cheminées ou encore ses balcons, ont été classés monuments historiques en 1976.

 

1 rue de Tilsitt, 75008

La vue que l’on a de l’ambassade de Turquie à partir de la rue Raynouard est assez saisissante. On aperçoit en contrebas ce bâtiment au toit arrondi et le drapeau turc hissé à son sommet juste derrière la Maison de Balzac et son jardin verdoyant, ce qui ne manque pas de susciter notre curiosité. Avant d’être la résidence de l’ambassadeur de Turquie dès 1951, l’hôtel a appartenu à une amie proche de Marie-Antoinette, la princesse de Lamballe, à la fin du XVIIIème siècle. En 1825, il fut loué par un médecin qui le transforma en hôpital pour les malades mentaux. Certains artistes comme Van Gogh, Gérard de Nerval ou Guy de Maupassant y ont d’ailleurs séjourné !

 

16 avenue de Lamballe, 75016

Depuis 1978, l’ambassadeur de la Russie réside dans le splendide hôtel d’Estrées, un bâtiment construit au début du XVIIIème siècle par Robert de Cotte, le premier architecte du roi de l’époque. Lors de l’exposition universelle de 1867, le tsar Alexandre II y a accueilli Napoléon III et l’impératrice Eugénie le temps d’un bal. Aujourd’hui, l’aménagement du lieu reste classique mais chic, avec la cour pavée à l’avant et à l’arrière, le jardin rectangulaire à la française.

 

79 rue de Grenelle, 75007

Située dans le 16ème arrondissement, l’ambassade du Pérou a élu domicile dans un hôtel particulier construit en 1880 par Julien Bayard. Si le Pérou achète ce bien d’exception en 1958, c’est en 2004 que certains éléments dont les façades, les toitures, la salle de réception, le bureau du rez-de-chaussée ou encore la cage d’escalier sont inscrits aux monuments historiques.

 

50 avenue Kléber, 75016

Avec la Maison de l’Amerique latine, l’ambassade du Paraguay se partage l’espace de l’un des plus beaux hôtels particuliers de Paris, l’hôtel Amelot de Gournay. Ce dernier, édifié en 1712, est inscrit à l’inventaire des monuments historiques notamment grâce à son jardin, son salon des « ambassadeurs », sa cour ovale et sa façade à pilastres, sortes de colonnes antiques encastrées dans le mur.

 

1 Rue Saint-Dominique, 75007

Difficile de l’imaginer lorsque l’on aperçoit le porche aux gravures égyptiennes, mais nous sommes devant la résidence de l’ambassadeur de l’Allemagne ! Ce dernier est installé dans l’hôtel de Beauharnais, une demeure construite au début du XVIIIème, qui fut autrefois la demeure du vice-roi d’Italie et beau-fils de Napoléon Ier, Eugène de Beauharnais. L’hôtel tout entier, ainsi que sa cour pavée et son jardin sont classés monuments historiques depuis 1951.

 

78 rue de Lille, 75007

En lui-même, le bâtiment occupé par l’ambassade des Pays-Bas ne vaut pas particulièrement le détour. Mais la résidence de l’ambassadeur elle, oui ! C’est en effet dans un bel hôtel particulier, l’hôtel d’Avaray que ce dernier est logé depuis 1920 et que des réceptions diplomatiques ont lieu chaque année. Au début du XVIIIème siècle, c’est le marquis d’Avaray qui y vit et lui donne son nom.