HISTOIRE DES CONQUETES
Publié le 10/09/2025 à 14:47 par photocosmos
Les naufragés de l’île Tromelin
…/… Aux environs de 2h du matin, au beau milieu de la nuit du 31 juillet au 1er août 1761, après des heures de lutte acharnée contre les vagues et les courants de l’Océan Indien, c’est dans un fracas étourdissant que la frégate du capitaine Jean de La Fargue, fait naufrage sur les récifs coralliens de l’Île Tromelin.
Nommée Île de Sable et s’étendant sur environ 1 km², elle est sans cesse balayée par les vents. L’île Tromelin se tient depuis toujours à l’écart du monde et des routes maritimes.
Et lorsque la frégate y fit naufrage, ceux qu’elle transportait allaient tout simplement défier tout ce que l’on peut imaginer en termes de survie en milieu hostile.
Parmi ces naufragés, quelques dizaines d’esclaves malgaches, abandonnés à leur sort, seront contraints de subsister durant 15 ans sur cette terre aride. L’une des plus isolées du monde…
Comment ces femmes et ces hommes ont-ils pu réaliser cet exploit hors du commun ?
Quelle terrible vérité se cache derrière ce naufrage ? Dans une histoire où se mêlent recherche d’eau potable, tortues, abris de fortune, algues, et maladies mentales.
Publié le 13/07/2025 à 19:06 par photocosmos
Le message trop bien codé d'Olivier Levasseur, dit La Buse 
Dans les années 1930, à la Bibliothèque nationale, à Paris, Rose Savy vient consulter de vieux grimoires pour tenter de déchiffrer le mystérieux cryptogramme dont elle a hérité. Le bibliothécaire, l’historien Charles de La Roncière, en est sûr : il s’agit d’un parchemin conduisant à un trésor. Il mène l’enquête et remonte jusqu’à Olivier Levasseur, dit La Buse. En 1721, celui-ci s’était emparé d’un navire portugais plein d’or et de pierres précieuses.
Arrêté en 1730, le pirate aurait, juste avant son exécution, lancé dans la foule le fameux message codé en s’exclamant : "Mon trésor à qui saura comprendre !" En publiant Le Flibustier mystérieux (1934), La Roncière convainc des générations de chasseurs de se lancer à la recherche du magot de La Buse… pour l’instant sans succès.
Publié le 13/07/2025 à 19:02 par photocosmos
La chope au trésor de John Lethbridge 
En 1715, John Lethbridge, vendeur de laine dans le comté de Devon, lit la gazette du jour. Un navire marchand a encore perdu sa cargaison en mer ! C’est décidé : il ira la chercher. Avec les moyens du bord, il bricole un tonneau de plongée, ancêtre du scaphandre. Quelques essais plus tard, son engin est au point. En 1724, il mène cinq campagnes pour récupérer le chargement d’un bâtiment de la Compagnie des Indes.
Son tonneau ne lui permettant pas de tout ramasser, il indique l’emplacement de l’épave… sur une chope en argent. Conservé chez un habitant de la région, l’objet est décrit dans un article savant en 1861 sur lequel tombe Robert Sténuit dans les années 1970. L’archéologue sous-marin parvient à le déchiffrer et se rend à Porto Santo, le lieu indiqué. Il y retrouve quelques barres d’argent laissées par John Lethbridge.

Publié le 13/07/2025 à 18:54 par photocosmos
Les cartes du capitaine William Kidd Londres, 1929. L’avocat Hubert Palmer est aux anges. Un antiquaire lui a dégoté un secrétaire en chêne ayant appartenu à William Kidd. À l’intérieur ? Une carte au trésor ! Passionné de piraterie, il connaît tout des aventures de ce capitaine écossais qui a sillonné les mers à bord de sa frégate l’Adventure Galley pour appréhender les navires perturbant le commerce. Le 30 janvier 1698, Kidd fait sa plus belle prise à hauteur de Cochin, le Quedah Merchant, qui recèle de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du sucre et de l’opium. Une fortune qui lui aurait fait tourner la tête : sur l’île Sainte-Marie, à l’est de Madagascar, il aurait fait affaire avec des pirates. Arrêté à son retour, il affirme avoir caché des biens d’une valeur de 100 000 livres… mais il meurt sur la potence sans en avoir dit davantage. Alors, coup de bluff pour sauver sa peau ou vraie confession ? Des siècles plus tard, l’antiquaire mettra la main sur d’autres cartes qu’il vendra à Hubert Palmer à prix d’or. "Probablement un marchand malhonnête qui se joue de la crédulité de son client", raconte Marie-Ève Sténuit.
Chasse au trésor : les trésors de ces célèbres pirates restent introuvables !
Un arrêt pour enterrer son butin et puis s’en va ! William Kidd pensait bien le retrouver un jour…
Publié le 13/07/2025 à 18:50 par photocosmos
La fortune perdue de l'île Cocos Durant la seconde moitié du XIXe siècle, la petite île Cocos, à 500 kilomètres au large du Costa Rica, est en proie à d’intenses fouilles. La cause de cette fièvre chercheuse ? De nombreuses fausses cartes au trésor en circulation. Le trésor en question proviendrait de Lima. En août 1820, pendant la guerre d’indépendance du Pérou contre les Espagnols, le clergé et des commerçants de la ville auraient envoyé leurs biens vers Mexico pour éviter qu’ils ne tombent aux mains des indépendantistes. En charge du transport, le capitaine William Thompson se serait emparé de la cargaison avant de mettre le cap sur l’île Cocos pour l’y enterrer. Traqué par les autorités, il parvient à s’enfuir en ayant pris soin d’établir un relevé de ses différentes caches. L’une des caisses contiendrait 2 reliquaires en or, 654 topazes, cornalines et émeraudes, et 12 diamants. Rien que ça ! Mais William Thompson ne reviendra jamais à Cocos… Depuis, les excavations s’enchaînent. En 2012, un projet anglo-allemand qui voulait utiliser la technologie moderne (un robot téléguidé avec radar à pénétration de sol) n’a pas abouti. Classée par l’Unesco, l’île est désormais protégée afin de préserver ses trésors naturels.

Chasse au trésor : les trésors de ces célèbres pirates restent introuvables !
Le navire du capitaine Thompson a été rempli de richesses avant son départ du Costa Rica.
©LOOK AND LEARN/BRIDGEMAN IMAGES
Publié le 13/07/2025 à 18:48 par photocosmos
L'exceptionnel butin de Black Sam 



Le 26 avril 1717, le Whydah se fracasse sur des récifs au large du Cap Cod, à l’est des États-Unis. Deux mois plus tôt, ce navire négrier chargé d’ivoire et de poudre d’or avait été capturé, non loin des Bahamas, par le célèbre Samuel Bellamy, connu sous le nom de "Black Sam". Le Whydah avait été équipé de canons pour répondre à sa nouvelle fonction. Sa puissance de feu permet avait permis au pirate de s’emparer d’une dizaine de navires.

Au moment de son naufrage, dans lequel périt Bellamy, ses cales contenaient un butin hors-norme. Dépêché sur place par le gouverneur du Massachusetts, le cartographe Cyprian Southack, ne réussit pas à récupérer le trésor, et indiqua sa localisation sur une carte. Personne ne s’y intéresse pendant 267 ans... jusqu’à ce que l’explorateur sous-marin Barry Clifford mette enfin la main sur l’épave grâce à la carte de Southack. Les milliers d'objets récupérés en 1984 constituent une vraie mine d’or pourl’histoire de la piraterie


Publié le 13/06/2025 à 12:49 par photocosmos
Pourquoi les Berbères ressemblent-ils aux Arabes alors que génétiquement il s'agit de 2 populations bien différentes ?
Etant principalement Kabyle et Riffain. En plus, j'ai vécu un quart de siècle en Algerie. Je pense cette question est une généralisation et une idée fausse. Les berbères depuis au moins 2000 ans sont très homogènes ethniquement et culturellement. On retrouve même cette différence dans la même région. Un Kabyle des côtes qui est physiquement méditerranéen est différent d'un kabyle des terres qui est physiquementen moyenne Nord Européen. Il ya beaucoup de diversités et le type Arabe si on prend la péninsule Arabique comme référence est un parmi d'autres. 3 de mes grand parents et leurs parents étaient ethniquement semblables à des scandinaves avec des eyeux clairs. Me Les leurs frères et soeurs ou leurs grands oncles et tantes. Ma grand mère etait berbères du Sahara avec un apport subsahariens. Les générations qui ont suivis sont ethniquement différents et très diverses. Entre moi cheveux frisé, peau matte, eyeux noisette, des cousins blonds, des cousin roux, des cousins bruns aux yeux clairs, d'autres au reins cuivre avec cheveaux chatains, etc.
Les populations berbères sont très diverses. La culture berbères à été toujours inclusive et accueillante lorsque les étrangers ne venaient pas avec un rapport de dominance et lorsque c'était le cas ou bien elle assimilait cela en amazirant la population étrangères ou en sassimilant à celle ci.
Publié le 31/10/2024 à 15:24 par photocosmos
Est-il vrai que les Vikings sont arrivés au Brésil bien avant les Portugais?
Récroyait-on à l'origine : est-il vrai que les Vikings sont arrivés au Brésil bien avant les Portugais ?
Pas un nouveau.
Les Vikings sont arrivés au Groenland et à Terre-Neuve avant tout autre Européen, mais ils se sont arrêtés là et n'ont pas réussi à commencer les colonies plus au sud (Viquin Colonisation of America - Wikipedia, l'encyclopédie libre).
Rien n'indique que l'on soit jamais allé plus au sud.
merci a édouardo santos
Publié le 31/10/2024 à 15:19 par photocosmos
Comment les Maures ont-ils réussi à conquérir la péninsule ibérique en moins de 10 ans et les Ibériens ont-ils mis plus de 700 ans pour la reconquérir ?
Eh bien, les Wisigoths étaient une personne remarquable, dont la grande spécialité était de manger de la crème glacée avec son front, et ceci avant qu'on ne découvre comment faire de la crème glacée. Mis à part le marasme, l'élite wisigothique était profondément stupide, semblant avoir un plaisir particulier à faire tout ce qui était mal fait. Ici, dans cette réponse, j'ai souligné quelques-uns des non-senss apportés (qu'est-ce qui a contribué au renversement du Royaume des Wisigoths?), mais je veux en gros transmettre ce qui suit : les Ireo-Romains en ont absolument marre pour supporter ces paysages.
Voici quelques-uns des non-senss de la gouvernance wisigothique.
- La charge fiscale est oppressive pour la majorité de la population;
- La classe dirigeante a pratiqué une religion différente, l'arianisme pendant longtemps.
- Pendant longtemps, des obstacles ont été érigés aux mariages entre les Wisigoths et les Ibero-Romains;
- En raison de l'électivité de la monarchie, les conflits et même les guerres civiles étaient fréquents.
Eh bien, la classe dirigeante wisigoth n'avait aucun soutien populaire. Quant aux musulmans, ils étaient bien commandés, et les soldats étaient disciplinés et expérimentés.
Ainsi, une simple défaite sonore, comme celle que les Wisigoths ont subie à Guadalete, abaissent la monarchie wisigothique.
D'autre part, Reconquista a été un processus long et complexe en raison de plusieurs facteurs.
Commençons par mentionner la fragmentation chrétienne, à savoir qu'après l'invasion de Moura, la péninsule ibérique a été divisée en plusieurs royaumes chrétiens indépendants, tels que la Castille, Léon, l'Aragon et le Portugal. L'absence d'unité a entravé une réponse coordonnée contre les Maures.
Eh bien, les Maures avaient aussi leur mérite, s'opposant à la résistance contre les avancées chrétiennes. Les Maures ont réussi à établir un domaine solide et bien organisé, en particulier dans le sud de la péninsule, où ils ont créé le califat de Cordoue, qui est devenu un centre de pouvoir et de culture.
Nous avons également eu, pendant la Reconquista, des alliances et des rivalités volatiles entre les royaumes chrétiens et les États musulmans. La politique du mariage et des traités ont également influé sur le rythme de la reconquête.
merci a édouardo santos
Publié le 29/07/2024 à 18:27 par photocosmos
Les dossiers noirs : sans la cryptographie, le destin des États-Unis aurait pu être très différent..

les « Dossiers noirs de la science ». Un dossier, trois épisodes, au cœur desquels dorment des secrets bien gardés et des avancées scientifiques prodigieuses qui ont participé à fonder les bases d’un monde clandestin ô combien populaire : celui de l’espionnage. Cette semaine, nous entamons un voyage aux origines des codes secrets, des algorithmes à déchiffrer et des messages codés : bienvenue dans le monde de la cryptographie.
Nous sommes dans un monde alternatif, aux États-Unis, en 1865. La guerre de Sécession qui oppose le Nord industriel au Sud esclavagiste aurait dû se terminer ce 12 avril, mais le conflit s'éternise. Le Sud a des alliés à l'étranger. Le moral des troupes est au plus haut car, depuis quatre ans, les plans et stratégies fonctionnent, mettant à mal les unionistes pourtant plus riches et plus nombreux. Si ces derniers gagnent, ce sera l'abolition de l'esclavage, l'unification nationale et la modernisation économique du pays... Mais la victoire s'éloigne, et la Confédération s'apprête à remporter le conflit le plus sanglant de l'histoire du pays. Qu'a-t-il bien pu se passer au cours de ce scénario catastrophe ?
La réponse tient en un mot : la cryptographie.
Un terme plutôt compliqué pour désigner un principe pourtant simple : dissimuler le contenu d'un message à l'aide d'un code ou d'une clé de chiffrement. Une science devenue nécessaire en temps de conflit, et qui a joué un rôle majeur dans la guerre qui nous intéresse... au point d'en changer le cours ? Difficile à dire ou à imaginer tant les débuts de la cryptographie remontent à loin et ont façonné l'Histoire.
Le plus ancien texte crypté connu date du XVIe siècle avant J.-C.... et c'est une recette !
Retrouvée en actuel Irak, cette tablette d'argile aurait été écrite par un potier babylonien, qui avait pris soin de retirer des consonnes et de modifier l'orthographe de certains mots afin que son secret ne soit connu de personne d'autre que lui. Habile... mais c'est avec les Grecs et les Romains que la cryptographie gagne ses lettres de noblesse.
Cryptographier pendant l'Antiquité À Sparte, les militaires inventent le concept de scytale - à ne pas confondre avec la cithare, petit instrument autrichien à cordes pincées aux doux accents de campagne bavaroise. Moins bucolique, la scytale, elle, est un cylindre de bois ou de métal autour duquel on enroule une bande de parchemin ou de cuir. Les lettres du message sont écrites le long de la bande en spirale autour du cylindre. Quand vous déroulez votre bande, celle-ci affiche une suite de lettres incompréhensible, à moins que son destinataire ne possède un cylindre du bon diamètre autour duquel l'enrouler.
Côté Romains, c'est le célèbre chiffre de César qui domine - une forme de chiffrement par substitution. Plus simple, il consiste à décaler chaque lettre du message d'un certain nombre de positions dans l'alphabet. Par exemple, avec un décalage de 3, « A » devient « D », « B » devient « E », et ainsi de suite. Ce décalage constitue la clé de chiffrement à fournir au destinataire, et il peut être effectué vers la droite ou vers la gauche dans l'alphabet.
L'espionnage contemporain nous vient de l'Oncle Sam ! Pendant cette période, la Confédération (donc le Sud) utilise beaucoup le chiffre de Vigenère pour crypter ses communications. Il s'agit d'un système de chiffrement par substitution polyalphabétique, ce qui signifie qu'il utilise plusieurs alphabets pour chiffrer le texte. Contrairement au chiffre de César, cette méthode rend le décryptage beaucoup plus difficile, car la clé de chiffrement change à chaque lettre du message.
Difficile... mais pas impossible. Le major Thomas Eckert, chef du service de renseignement militaire de l'Union, joue un rôle crucial dans ce processus en supervisant une équipe de cryptanalystes talentueux qui finit par déchiffrer les messages confédérés. Ils ont notamment recours à l'analyse fréquentielle, qui consiste à examiner la fréquence d'apparition des lettres dans le texte chiffré, ainsi que des analyses de motifs et de répétitions pour identifier des structures dans le code.
Cette percée permettra à l'Union de lire les messages confédérés en temps réel, fournissant des renseignements cruciaux sur les plans et les mouvements des forces ennemies. A cela s'ajoute le travail de Anson Stager, co-fondateur de la Western Union Telegraph Company, recruté pour concevoir un code efficace pour l'armée de l'Union. Ce code se base sur une technique de transformation écossaise ancienne. Il nécessitait une clé pour le déchiffrer, et des mots « nuls » étaient insérés dans les messages pour ajouter à la confusion des intercepteurs.
Vous comprenez mieux, maintenant, l'importance cruciale qu'a pu jouer la cryptographie au cours du conflit.
Les bases de cet art sont désormais posées et, avec elles, les pierres angulaires de l'espionnage tel qu'on le connaît aujourd'hui. Mais l'aventure est loin d'être terminée. Dans le prochain épisode, découvrez la folle aventure de la machine de chiffrement nazie Enigma, et l'incroyable travail d'opérateurs et de mathématiciens pour en décrypter les messages.