MER PLAGES VAGUES PHARES
Publié le 28/08/2025 à 20:16 par photocosmos
La mer d'Aral que l'on croyait morte est revenue à la vie

Près de Tastubek, au Kazakhstan, Omirserik Ibragimov, 25 ans, pêche sous la glace à l’aide d’un filet sur la partie nord de la mer d’Aral.
PHOTOGRAPHIE DE Taylor Weidman Dans la région d’Aralsk, au Kazakhstan, Omirserik Ibragimov a le regard fixé sur le trou qu’il a creusé dans la mer d’Aral, recouverte de glace. Le jeune homme de 25 ans remonte le filet de pêche qu’il a installé avec son père il y a tout juste trois jours sous la surface solide et recouverte de neige.
Après un long silence d’une minute, deux brèmes émergent du trou. Puis c’est au tour de trois sandres, leurs écailles argentées scintillant alors qu’ils se débattent dans les mailles du filet.
« Voilà notre or », sourit Omirserik, tout en continuant à remonter le filet. Avec sa chair tendre qui comporte peu d’arrêtes, le sandre est considéré comme la prise la plus précieuse et se vend au prix de 650 tenge, soit un peu plus d’1,60 € le kilo. Les pêcheurs locaux le surnomment « le poisson d'or ».
Le père d’Omirserik, Kidirbai, sort les poissons du filet à mains nus. Ses poings sont rougis par l’eau gelée. Une fois tous les filets remontés, c’est le moment de peser la prise du jour : environ 35 kilos de sandre et 20 kilos de brème. Un beau butin pour quelques heures de travail.
Il y a 15 ans, on ne pouvait que rêver d’une telle prise. Alors qu’elle était l’un des lacs d’eau douce les plus grands au monde avec une superficie de plus de 67 000 km², la mer d’Aral a été victime des politiques agricoles de l’Union soviétique dans les années 1950. Afin d’irriguer les cultures de coton, le gouvernement a pris la décision de détourner l’eau de l’Ama Darya et du Syr Darya, les deux fleuves qui se jetaient dans la mer.
La baisse du débit d’eau dans la mer d’Aral a provoqué une hausse de la salinité et les espèces de poisson d’eau douce ont commencé à périr. Dans les années 1980, la pêche dans la région d’Aralsk n’était plus qu’un lointain souvenir. Avec la disparition de cette industrie, qui constituait l’un des plus importants employeurs de la région, la population est partie en masse. Ceux qui sont restés ont alors dû affronter des conditions météorologiques extrêmes, conséquences de l’assèchement de la mer, et ont vu leur état de santé se détériorer.
« Nous avons détruit l’Aral et la Nature s’est vengé sur nous », a déclaré Madi Zhasekenov, directeur du musée de la région d’Aralsk et du musée des pêcheurs.
UN DÉSASTRE DE GRANDE ENVERGURE
Une trentaine d’années à peine auront suffi à détruire cette mer qui chevauche le Kazakhstan et l’Ouzbékistan. Aujourd’hui, sa superficie est très réduite : elle ne représente plus qu’un dixième de sa surface originale. Ce qu'il reste de la mer est désormais séparé en deux parties distinctes : la mer d’Aral du nord et la mer d’Aral du sud. En Ouzbékistan, c’est tout le bassin à l’est de la mer d’Aral du sud qui s’est desséché : il ne reste plus qu’une bande d’eau à l’ouest. Ce désastre est considéré comme l’une des pires catastrophes écologiques de l'Histoire par les environnementalistes.
L’issue est plus heureuse pour la mer d’Aral du nord au Kazakhstan. Grâce à un projet de 70 millions d’euros financé en grande partie par la Banque Mondiale, les digues déjà en place ont été réparées pour éviter que l’eau ne se déverse et Kokaral, un barrage d’environ 13 km a été construit au sud du fleuve Syr Darya. Sa construction a été achevée à l’été 2005 et ses conséquences sur la mer d’Aral ont dépassé toutes les espérances. Après seulement sept mois, le niveau de l’eau a augmenté de trois mètres, surprenant les scientifiques qui pensaient que cela prendrait au minimum trois ans.

Suite à ce revirement de situation dans la partie nord de la mer d’Aral, les poissons sont réapparus, une bonne nouvelle pour les populations locales. Alors que les politiques du gouvernement la condamnaient, une partie de la mer d’Aral revit grâce au projet de restauration de l’écosystème entrepris.
Pour Kristopher White, chercheur et professeur à l’Université KIMEP d’Almaty qui a étudié l’impact économique de l’assèchement de la mer d’Aral, la mer ne retrouvera jamais son niveau d’antan, mais une hausse de 18 % de la superficie de la mer d’Aral du nord est la preuve que la volonté politique et la recherche scientifique peuvent avoir des effets bénéfiques sur l’environnement.
« L’intervention humaine peut altérer de façon positive les dommages écologiques anthropogéniques », a-t-il déclaré.
ESPOIR ET OPTIMISME
En 1957, année où les propensions de la Mer d'Aral étaient les plus importantes, l'on pouvait y pêcher plus de 48 000 tonnes de poissons, l'équivalent de 13 % de la consommation de poissons de toute l'Union Soviétique. Dans les années 1980, à cause d'une salinité plus importante de l'eau, les 20 espèces de poissons endémiques du lac ont été décimées. La surpêche a aggravé un peu plus ce phénomène pour réduire à néant les populations de poissons en 1987.
L'eau de la Mer d'Aral a reculé et aujourd'hui, elle ne recouvre qu'une étendue de 20 kilomètres.
Au cours des décennies 1980 et 1990, le flet était le seul poisson qui pouvait survivre à un tel taux de salinité. Mais après la construction du barrage de Kokaral, la salinité moyenne est passée de 30 à 8 grammes par litre, ce qui a entraîné le retour de près de deux douzaines d'espèces de poissons d'eau douce dans la rivière Syr Darya.
Selon l'Unité d'inspection des poissons d'Aralsk, les prises de poissons dans la mer d'Aral Nord ont été multipliées par six depuis 2006. En 2016, 7 106 tonnes de poisson ont été capturées, la dorade étant la plus commune, suivie du gardon et du sandre si recherché. Pour 2018, la limite de pêche est fixée à 8 200 tonnes, pour préserver ce nouvel équilibre si fragile.
Publié le 11/08/2025 à 16:39 par photocosmos
la plage la plus propre de France

Si l’été est déjà bien installé, certains ne connaissent toujours pas leur destination de vacances. Pourtant, ce lieu allie bien-être environnemental et détente ! Découvrez la plage la plus propre de France, selon une étude.
On oublie parfois de vérifier un essentiel lorsque l’on se rend à la plage. Est-elle assez sécurisée pour ne pas mettre à risque votre santé ? Alors que de nombreuses eaux ne sont pas adaptées à la baignade en France, à cause d’une pollution trop élevée, cette plage est la plus propre du pays.
Une association réalise un classement des plages les plus propres en France C’est l’association Eau et Rivières de Bretagne qui s’est chargée de mener l’enquête. En étudiant l’eau de 1854 plages françaises, les chercheurs ont fait des découvertes ! En suivant les critères européens, ils ont pu réaliser un bilan de la situation. En conséquence, 814 plages sont considérées comme peu risquées, 364 sont déconseillées par les chercheurs, tandis que 83 sont à éviter pour des raisons de risques sanitaires élevés.
L’idée de cette enquête est de pouvoir sensibiliser autant les vacanciers que les municipalités à prendre soin de ces zones de baignades. Bonne nouvelle, vous pouvez donc continuer de vous baigner sans vous inquiéter, ni mettre votre santé en danger.
Cette plage est la plus propre de France de 2025, selon une étude Il est donc nécessaire de s’informer avant de décider de se baigner dans un endroit dangereux. En plus d’être une super destination, on y trouve la plage la plus propre de France et il s’agit de la station balnéaire de Lacanau ! Les plages Supersud et les Écureuils sont les grandes gagnantes du classement réalisé par l’association Eau et Rivières de Bretagne.
Leur point fort ? Ces plages ne sont pas exposées à des rejets d’eau usée, d’agriculture intensive ou encore d’urbanisation excessive. Point bonus, le cadre est sublime et offre un moment de détente unique. Rayons de soleil et belles vagues sont au rendez-vous. Que ce soit en famille, entre amis, en couple ou seul, cette destination est l’endroit idéal pour décompresser cet été et échapper aux fortes chaleurs.
Publié le 11/08/2025 à 16:26 par photocosmos
plage secrète de Vendée

Cette plage secrète de Vendée n'attire pas grand-monde, alors que c'est un havre de paix © Getty Images
Vous pensiez avoir fait le tour des plus belles plages de Vendée ? Détrompez-vous. À l’abri des foules et du tumulte estival dans la région, un petit bourg abrite une étendue de sable encore préservée qui n’a rien à envier aux criques les plus convoitées.
La Faute-sur-Mer : petit bourg au secret bien gardé Son nom pourrait prêter à confusion, mais à La Faute-sur-Mer, il n’est question ni d’erreur ni de hasard. Cette commune vendéenne, à l’extrême sud du littoral atlantique, tire en réalité son nom d’un terme ancien désignant un passage entre deux bancs de sable. Une référence poétique pour un lieu qui, lui aussi, semble suspendu hors du temps.
Mais ce que peu de visiteurs savent, c’est qu’en s’éloignant du centre-bourg, un trésor se dévoile à celles et ceux qui prennent le temps de s’y aventurer : la plage des Chardons. Un nom doux et piquant à la fois, qui fait référence aux fleurs sauvages aux reflets bleutés que l’on croise sur le chemin menant à cette pépite cachée.
Comment trouver cette plage secrète vendéenne ? Pas de grande enseigne ni de parking ici. Pour atteindre la magnifique plage des Chardons, il faut mériter la récompense. Depuis le cœur de La Faute-sur-Mer, il suffit de suivre les panneaux indiquant la Pointe d’Arçay. Rapidement, l’asphalte laisse place à un sentier sablonneux qui serpente à travers une zone dunaire préservée.
Le paysage devient presque irréel. Les oyats se meuvent sous le vent comme des vagues végétales, les pins maritimes dessinent des ombres douces, et les chardons bleus dressent fièrement leurs tiges dans le sable. Aucun bruit, si ce n’est le chant des oiseaux et le ressac discret au loin.
À l’arrivée, la plage s’ouvre sans prévenir. Large, vierge, presque vide. L’océan à perte de vue, et la sensation rare d’avoir trouvé un coin du monde qui vous appartient, ne serait-ce que pour quelques heures.
Publié le 02/08/2025 à 15:31 par photocosmos
Le Cap Sizun, Bretagne
Le cap Sizun s’avance dans l’Iroise, bordé au nord par la baie de Douarnenez et au sud par celle d’Audierne. Ses sites naturels les plus connus sont la pointe du Raz et celle du Van ainsi qu’entre celles-ci, la baie des Trépassés. Son prolongement maritime est la chaussée de Sein, dont la plus importante partie émergée est l’île de Sein de laquelle il est séparé par le raz de Sein.
Publié le 11/06/2025 à 16:47 par photocosmos
Joyaux dans la mer nocturne
Toutes les images sont la propriété de Ryo Minemizu… Le photographe marin japonais Ryo Minemizu focalise son objectif sur certaines des formes de vie les plus minuscules et les plus abondantes de nos océans.

Sa série « Phénomènes » explore la beauté variée et les couleurs extravagantes du plancton. Elle est photographiée dans les eaux sombres de la mer d’Osezaki, près du mont Fuji et d’autres côtes du Japon, des Philippines et des Maldives.

Pour immortaliser ces petites créatures, Minemizu règle sa vitesse d’obturation à une fraction de seconde, tout en veillant à ce que ses mouvements ne perturbent pas les organismes environnants.
« Le plancton symbolise la valeur infime de la vie », explique-t-il. « Je voulais que d’autres le voient tel qu’il est dans l’eau, c’est pourquoi j’ai eu envie dès le début de photographier le plancton sous l’eau, ce qui représente un véritable défi. La plupart des planctons sont petits et leurs mouvements sont difficiles à prévoir. »

Vous pouvez découvrir d’autres photographies sous-marines de Minemizu sur Instagram et Twitter . Une sélection de tirages de sa série « Phénomènes » est disponible dans sa boutique en ligne .






Publié le 27/02/2025 à 20:35 par photocosmos
Au large de l’île d’Ouessant, ce phare trône au milieu de l’un des plus forts courants d’Europe

En Bretagne, un édifice en pierre s’érige fièrement au sud-ouest de l’île d’Ouessant. Phare rendu populaire en raison d'une photo saisissante prise il y a une vingtaine d’années lors d’une tempête impressionnante, il est aujourd’hui devenu mythique dans la région.
Un phare breton au cœur d’une photographie mythique Haut de 47 mètres, le phare de la Jument porte ce nom en raison du récif sur lequel il se trouve, appelé Ar-Gazeg, "jument", en breton. Il se trouve à l’entrée d’un passage entre Ouessant et l’archipel de Molène, appelé "Fromveur".
L’édifice est bien connu pour avoir été au centre d’une photographie saisissante qui a fait le tour du monde. En 1989, le photographe Jean Guichard, qui répertorie ses œuvres sur son site, réalise des reportages sur les côtes françaises à bord d’un hélicoptère lorsque l’engin passe au-dessus du phare.
Une tempête agite alors la mer dans un bal de vagues à la fois hypnotisant et effrayant. Le photographe immortalise l'instant : une gigantesque lame d’eau freinée par la tour de pierre.
Publié le 26/02/2025 à 15:41 par photocosmos
Un mystérieux « trou noir » dans l’océan Pacifique a suscité de folles rumeurs en ligne
Une image Google Maps de 2021 de l’île Vostok a été largement partagée en ligne, accompagnée de rumeurs mal fondées sur ce qu’elle pourrait être. (Crédit image : Google Maps) Cette image Google Maps prise en 2021 a révélé une mystérieuse tache sombre triangulaire au milieu de l’océan Pacifique, suscitant d’étranges rumeurs sur son origine. Cependant, il s’est avéré qu’il s’agissait d’une petite île avec une couverture forestière incroyablement dense.
Cette image satellite saisissante, prise par Google Maps en 2021, montre une étrange structure triangulaire d’un noir de jais au milieu de l’océan Pacifique.
À l’époque, l’objet mystérieux, communément appelé « trou noir », avait suscité de folles rumeurs sur Internet. Mais il s’est rapidement avéré qu’il s’agissait d’une île inhabitée couverte d’arbres denses.
La capture d’écran a été initialement partagée sur Reddit et, bien qu’elle soit étiquetée comme une île dans la légende, elle a suscité une série de commentaires spéculatifs publiés par les sites de tabloïds de l’époque.

Ces idées inhabituelles comprenaient un puits profond sous la planète et une base militaire top secrète qui avait été floutée.
Cependant, il a été rapidement confirmé que la tache sombre était en fait l’île Vostok, l’une des 33 masses continentales qui composent la République de Kiribati dans le Pacifique Sud, avait rapporté la BBC à l’époque .
L’île, qui est un atoll corallien, a une superficie de seulement 0,1 mile carré (0,25 kilomètre carré) et est située à environ 4 000 miles (6 000 km) à l’est de l’Australie.
La couleur presque noire de l’image de Google Maps est le résultat de la densité des arbres Pisonia , qui occupent presque entièrement l’intérieur de l’île.
Ces arbres sont vert foncé, mais en si forte concentration, ils paraissent beaucoup plus sombres depuis l’orbite terrestre basse, selon la BBC.
Les arbres Pisonia sont connus pour pousser si près les uns des autres qu’ils empêchent souvent toute autre espèce d’arbre ou de plante de prendre racine entre eux car ils bloquent beaucoup de lumière, selon le site d’information universitaire JSTOR Daily .
Publié le 28/01/2025 à 21:16 par photocosmos
Océans : la France s'oppose à l'exploitation minière des fonds marins A l'occasion de la COP27, et alors que d'intenses discussions ont lieu sur l'exploitation minière des fonds marins, la France s'est positionnée en faveur de l'interdiction tot

Le sujet est doublement revenu à la table des discussions ces derniers jours. Alors que la COP27 se tenait en Egypte, l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) tenait également sa troisième réunion de l'année vendredi dernier à Kingston en Jamaïque. Au programme, l'épineuse question de l'exploitation minière des fonds marins et un désaccord toujours important entre les 169 États-membres qui composent cette autorité internationale.
En déplacement à Charm el-Cheikh, en Égypte, le président Emmanuel Macron s'est rangé du côté des États en faveur de l'interdiction de cette pratique. Une victoire pour les écologistes, les associations environnementales et surtout les fonds marins. Explications.
La France pour l'interdiction totale d'exploitation L’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) est l'instance des Nations Unies chargée des activités relatives aux ressources minérales des fonds marins dans les zones internationales, hors des limites de la juridiction nationale. Jusqu'alors, l'exploitation des ressources minières dans ces zones n’a pas officiellement démarré, faute de code minier.
Le but de l'AIFM est précisément de créer les règlements adéquats et de prélever des redevances sur les licences qu’il délivre afin de financer son fonctionnement. Toutefois, de plus en plus de voix s'élèvent au sein même de l'AIFM pour renoncer à la création d'un code minier permettant l'exploitation des fonds marins.
Des études scientifiques préliminaires montrent que toute exploitation du fond marin entraînerait des dégâts irréversibles sur des écosystèmes déjà particulièrement rares et fragiles, ainsi que des conséquences désastreuses sur le climat.
Conscient de ces enjeux, Emmanuel Macron a, devant les chefs d’État réunis à l’occasion de la COP27, plaidé pour une interdiction totale des extractions minières dans les fonds marins. "J’assume cette position et la porterai dans les enceintes internationales", a déclaré le président.
Des métaux très convoités...
Et cette déclaration d'opposition sur l'exploitation des eaux internationales vaut également pour les eaux françaises. Le député de Polynésie française, Moetai Brotherson, a posé la question au gouvernement à l’Assemblée nationale le 15 novembre. Le secrétaire d'État chargé de la mer, Hervé Berville, l'a confirmé.
Cette prise de position du président de la République réjouit les associations environnementales car elle est plutôt inattendue. Le plan "France Relance 2030" prévoyait en effet des financements pour "l’exploration de l’espace et des fonds marins". Ce positionnement n'est pas anodin car la Zone Economique Exclusive (ZEE) française est le deuxième espace maritime mondial.
L'exploitation minière des fonds marins intéresse les industriels notamment pour la recherche de métaux rares, comme ceux utilisés dans les batteries de véhicules électriques et les éoliennes. Un paradoxe dans le cadre de la transition énergétique !
Publié le 27/01/2025 à 21:23 par photocosmos
Océans : la France s'oppose à l'exploitation minière des fonds marins A l'occasion de la COP27, et alors que d'intenses discussions ont lieu sur l'exploitation minière des fonds marins, la France s'est positionnée en faveur de l'interdiction tot

Le sujet est doublement revenu à la table des discussions ces derniers jours. Alors que la COP27 se tenait en Egypte, l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) tenait également sa troisième réunion de l'année vendredi dernier à Kingston en Jamaïque. Au programme, l'épineuse question de l'exploitation minière des fonds marins et un désaccord toujours important entre les 169 États-membres qui composent cette autorité internationale.
En déplacement à Charm el-Cheikh, en Égypte, le président Emmanuel Macron s'est rangé du côté des États en faveur de l'interdiction de cette pratique. Une victoire pour les écologistes, les associations environnementales et surtout les fonds marins. Explications.
La France pour l'interdiction totale d'exploitation L’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) est l'instance des Nations Unies chargée des activités relatives aux ressources minérales des fonds marins dans les zones internationales, hors des limites de la juridiction nationale. Jusqu'alors, l'exploitation des ressources minières dans ces zones n’a pas officiellement démarré, faute de code minier.
Le but de l'AIFM est précisément de créer les règlements adéquats et de prélever des redevances sur les licences qu’il délivre afin de financer son fonctionnement. Toutefois, de plus en plus de voix s'élèvent au sein même de l'AIFM pour renoncer à la création d'un code minier permettant l'exploitation des fonds marins.
Des études scientifiques préliminaires montrent que toute exploitation du fond marin entraînerait des dégâts irréversibles sur des écosystèmes déjà particulièrement rares et fragiles, ainsi que des conséquences désastreuses sur le climat.
Conscient de ces enjeux, Emmanuel Macron a, devant les chefs d’État réunis à l’occasion de la COP27, plaidé pour une interdiction totale des extractions minières dans les fonds marins. "J’assume cette position et la porterai dans les enceintes internationales", a déclaré le président.
Des métaux très convoités...
Et cette déclaration d'opposition sur l'exploitation des eaux internationales vaut également pour les eaux françaises. Le député de Polynésie française, Moetai Brotherson, a posé la question au gouvernement à l’Assemblée nationale le 15 novembre. Le secrétaire d'État chargé de la mer, Hervé Berville, l'a confirmé.
Cette prise de position du président de la République réjouit les associations environnementales car elle est plutôt inattendue. Le plan "France Relance 2030" prévoyait en effet des financements pour "l’exploration de l’espace et des fonds marins". Ce positionnement n'est pas anodin car la Zone Economique Exclusive (ZEE) française est le deuxième espace maritime mondial.
L'exploitation minière des fonds marins intéresse les industriels notamment pour la recherche de métaux rares, comme ceux utilisés dans les batteries de véhicules électriques et les éoliennes. Un paradoxe dans le cadre de la transition énergétique !
Publié le 21/11/2024 à 15:11 par photocosmos
Des anémones de mer pourraient nous livrer la clé de la jeunesse éternelle

L'herbe est toujours plus verte ailleurs. Nous avons beau disposer d'une capacité de régénération remarquable (cicatrisation des blessures, fractures osseuses qui se résorbent, quelques organes capables de repousser), cela ne suffit pas: nous restons désespérément (?) mortels, faute de pouvoir réellement lutter contre le vieillissement de nos cellules.
Mais comme l'indique le magazine américain Popular Mechanics, la science a une nouvelle piste à explorer pour nous permettre de rester jeunes –ou, en tout cas, de vieillir bien moins vite. Elle aurait tout intérêt à s'inspirer de l'anémone étoilée, ou Nematostella vectensis. Vivant principalement le long de la côte est des États-Unis (on en trouve aussi sur la côte ouest et vers le sud-est de la Grande-Bretagne), cette anémone de mer possède de stupéfiantes vertus.
Cnidaire surprise
Il faut dire qu'elle fait partie des cnidaires, des animaux aquatiques bien connus pour leurs capacités de régénération et dont fait également partie la méduse Turritopsis dohrnii, connue sous le surnom même pas mensonger de méduse immortelle. Une plongée du côté de ces espèces permettrait très certainement aux scientifiques de développer de nouvelles méthodes antiâge.
Une étude réalisée par des chercheurs de l'université de Vienne et publiée en août dans la revue Science Advances a permis de mettre en lumière la présence chez les anémones étoilées de petites cellules multipotentes, c'est-à-dire capables de se différencier en cellules constitutives de plusieurs types de tissus. Elles offrent à ces animaux une capacité de régénération bien supérieure à celle de nos cellules souches, beaucoup plus limitée.
Nematostella vectensis peut se reproduire de manière sexuée ou asexuée, mais cette seconde option lui permet d'être facilement élevée en laboratoire. C'est pourquoi elle est rapidement devenue l'espèce favorite des scientifiques viennois qui ont souhaité se pencher sur les capacités des cnidaires. Ils ont eu recours à une méthode nommée «génomique à usage unique», qui permet de déterminer quelles étaient les cellules souches offrant à l'espèce la capacité d'accéder (ou presque) à l'éternelle jeunesse.