air amis amour animal animaux art article artiste background belle blog bonne
Rubriques
>> Toutes les rubriques <<
· DIAPORAMA-PPS (817)
· ARTS ORIGINAL (1498)
· ARTISTES PEINTRES-DESSINATEURS (1156)
· PHOTOGRAPHES CONFIRMES (1388)
· ANIMAUX DIVERS (1161)
· MON AMI CLAUDE-VIDEOS-BLOGUES (2001)
· CHANSON-UNE CHANSON UNE HISTOIRE (923)
· MON AMIE MONIQUE D.-VIDEOS-BLOGS (1795)
· HUMOUR SEXY-BLAGUES (299)
· PARIS LIEUX ET MONUMENTS (1026)
je ne connais pas son adresse exact en suisse nce que je sais c'est qu'avant cela marchait http://photoco smos
Par photocosmos, le 13.12.2025
bravo a toi jeune garçon tu as ey beaucoup de courage a 9 ans ! http://photoco smos.centerblo g.net
Par photocosmos, le 13.12.2025
pourquoi me demander un selfie ou une photo je n'arrive plus à ouvrir les rogimage comme avant c'est de l'arna
Par Anonyme, le 12.12.2025
a quand on va bombarder ce pays et le détruire,vu que c'est une région misérable sur terre dirigé par un pau
Par photocosmos, le 08.12.2025
comment ce procurer ce plan.
Par Anonyme, le 06.12.2025
· RETROUVEZ VOTRE PHOTO D'ECOLE
· PERE NOEL ET L'HUMOUR
· LES PLUS BEAUX VILLAGES D'ITALIE
· UNE CHANSON COQUINE
· humour sexy
· BERNARD BUFFET PEINTRE FRANCAIS-1
· DESSINS COQUINS SEXY HUMOUR
· POEME DE JACQUES CHARPENTREAU
· COLLECTION VETEMENTS POUR CHATS
· Nadine Morano filmée en plein ébat sexuel
· NAZARE AU PORTUGAL
· HUMOUR HI HI LES 10 COMMANDEMENTS CORSES
· TAJ MAHAL HISTOIRE
· alison botha miraculée !
· LES PLUS BEAUX YEUX DU MONDE-1
Date de création : 20.01.2011
Dernière mise à jour :
17.12.2025
49432 articles
Les couchers de soleil dans l'art
De Turner à Eliasson, le soleil couchant a écrit certaines des pages les plus inspirées de l'histoire de l'art. La preuve.
C'est quand même bizarre. Il n'y a peut-être rien de plus beau qu'un coucher de soleil (un vrai, hein, pas cette arnaque de crépuscule parisien). Et en même temps, peu de phénomènes naturels ont été représentés de manière aussi indigeste par l'imagerie populaire - consultez l'ami Google Images, vous verrez par vous-même.
Pourtant, avant de devenir un vivier de kitsch décoratif et ostentatoire, le soleil couchant a écrit certaines des pages les plus inspirées de l'histoire de l'art. Symbole de l'éternel retour, de la fin programmée de quelque chose, de la recherche du sublime, de la petitesse de l'homme face à l'immensité de l'univers, le sunset a longtemps fasciné les artistes, en particulier les Romantiques et leurs héritiers. A tel point que, en mars 2014, le sujet a fait l'objet d'une étude scientifique gréco-allemande sur le changement climatique, les couleurs employées par les peintres au fil des siècles permettant de mesurer l'étendue des transformations atmosphériques de notre monde.
Bref, un sujet vaste comme l'astre du jour, qui continue de briller sur l'art contemporain, tantôt avec ironie, comme s'il n'était plus que la caricature de lui-même, tantôt avec grâce, comme s'il incarnait au contraire la promesse d'un réenchantement. Et du réenchantement, on en a besoin en cette saison. Bref, Time Out a voulu se pencher sur ce phénomène artistique, de l'âge romantique jusqu'à nos jours. De quoi en prendre plein la vue !
Les couchers de soleil dans l'art

Il semblait logique de commencer par lui, dans cette petite virée du côté du soleil vu par les artistes. Roi du Romantisme allemand, Caspar David Friedrich a passé sa carrière à courir après le paysage idéal et à souligner l’insignifiance de l’homme face à l’immensité de la nature. Forcément, avec une ligne éditoriale pareille, le coucher de soleil ne pouvait que lui taper dans l’œil. Introspection, contemplation, vertige face à la grandeur de l’univers, mélancolie du jour qui s’éteint, convoitise de la nuit noire qui arrive… C’est en quelque sorte la peinture romantique qui invente le soleil couchant tel qu’on le conçoit aujourd’hui : comme un événement sacré, une sorte d’apothéose de la beauté naturelle qui nous chavire et nous transcende. Quelque chose d’excessif qui, avec le temps et la lente déformation du terme « romantique », finira par basculer du côté du kitsch au gré de l'avènement de la société de consommation.
Caspar David Friedrich :Couchers de soleil (frères), c. 1830-1835 / Musée de l'Ermitage

Dans le genre obsédé du couchant, on a rarement fait plus obstiné. Dans une quête du sublime comparable à celle de Caspar David Friedrich, le père de l’âge romantique à l'anglaise a peint et dessiné des centaines de couchers de soleil pendant la première moitié du XIXe siècle. Des paysages éclatants de lumière que J. M. W. Turner fait glisser, toujours un peu plus, vers l’abstraction, comme pour insinuer qu’il n’y a ni de mots, ni de formes pour exprimer la puissance de ce phénomène naturel. Thème de prédilection du « peintre de la lumière », le crépuscule à la mode de Turner a contribué à élever le paysage au rang des sujets nobles de l’histoire de l’art, tout en préfigurant l’impressionnisme, voire la peinture abstraite.
William Turner,Sunset, c. 1830-1835 / © Tate

A propos d’impressionnisme, en veux-tu en voilà. L’étude des changements de lumière au fil des jours et des saisons occupe une place de choix chez Claude Monet et ses comparses, pionniers en matière de peinture en plein air. Plus qu’une quête d’idéal, le coucher de soleil impressionniste témoigne surtout d’une volonté d’analyser les variations d’un même paysage à différents moments de la journée, et de réinventer la peinture en reproduisant « l’impression » visuelle d’un jour qui s’achève. Des coups de pinceaux francs, des effets de flou, des couleurs qui s'entrechoquent sur la toile au lieu de se mélanger dans la palette… Cette vue de Venise au crépuscule, dans laquelle Monet entremêle ciel et mer au point de frôler l’abstraction, réunit déjà tous les ingrédients qui feront de l'impressionnisme l'un des styles précurseurs de l'art moderne.
Claude Monet,San Giorgio Maggiore au crépuscule, 1908–1912

C’est un peu le chaînon manquant entre le paysage impressionniste (image précédente) et le crépuscule à la sauce expressionniste (image suivante). Quand le peintre des tournesols s’attaque au soleil couchant en représentant un semeur dans un champ (un de ses sujets de prédilection), il imagine une débauche de couleurs invraisemblables et des formes très stylisées qui ne sont pas sans rappeler les estampes japonaises, grande source d’inspiration pour Van Gogh. Dans ce tableau-ci, la composition extrêmement moderne – contre-jour rasant, figure tronquée au premier plan – évoque même l’avènement de la photographie et les changements que celle-ci va opérer sur le regard.
Vincent Van Gogh,Le Semeur au soleil couchant, novembre 1888

Tout feu tout flamme, l’expressionnisme allemand affectionne les couleurs fortes, les sujets exubérants, l’impact visuel immédiat, et prend souvent plaisir à cuisiner à sa sauce corsée les bons vieux thèmes du Romantisme. Le coucher de soleil n’y échappera pas : la preuve avec ce paysage ardent signé Emil Nolde. Une toile réalisée lors d'une expédition dans les colonies allemandes du Pacifique Sud.
Emil Nolde,Soleil des tropiques, 1914 / © Nolde Stiftung Seebüll

Bon d’accord, il faut avoir un peu d’imagination pour voir un coucher de soleil dans tout ça. D’autant que Mark Rothko, partisan inconditionnel de la couleur à l’état pur, nomme très simplement sa toile « orange, rouge, jaune ». Mais ce monochrome tout en nuances d’orange ressemble quand même drôlement à la version abstraite d’un couchant. Une sorte d’aboutissement de la lente dématérialisation du soleil au cours de l’histoire de l’art : si Caspar David Friedrich et Claude Monet flirtaient gentiment avec l’abstraction, Rothko, lui, au milieu du XXe siècle, conclut très franchement. Avec toute la radicalité de l’expressionnisme abstrait américain.
Mark Rothko,Orange, Red, Yellow, 1961 / © Mark Rothko

Après l'épure radicale de l'abstraction, demi-tour. Le voilà, le kitsch ! Du moins, répété et déformé par Andy Warhol. Rouge, jaune, vert, rose bonbon, bleu turquoise… Des couchers de soleil de toutes les couleurs et dénués d’émotion, qui sentent fort la crème solaire, les cocktails et les cartes postales de vacances, l’Américain en a réalisé des dizaines. Le crépuscule s'inscrit ici dans la démarche du pop art, qui consiste entre autres à détourner les symboles de la culture populaire pour mieux les parodier. Conclusion : à partir des années 1960, le couchant serait devenu un vulgaire objet de consommation, aux yeux de Warhol tout au moins. Rude. Un symbole comme un autre du vide spirituel de la société occidentale, assoiffée de beauté artificielle et de rêves prémâchés ?
Andy Warhol,Sunsets, 1972 / Courtesy de la galerie Brooke Alexander

Après le pop art, on passe à un tout autre registre, plus ambigu et beaucoup plus large. Comme la lumière qui s’éteint après une longue journée, depuis une trentaine d’années, le coucher de soleil semble épuisé par les innombrables représentations dont il a fait l’objet. Le voilà noyé entre les promesses du Romantisme et les eaux mielleuses du kitsch, comme si sa surmédiatisation l'avait irrémédiablement enfermé dans un second degré qui nous empêche de le prendre au sérieux. Aussi, les artistes qui s’y frottent aujourd’hui s’échinent à trouver, tant bien que mal, de nouvelles formes pour restituer la puissance du phénomène et nous prouver que le merveilleux est encore possible, en réconciliant, souvent, le prosaïque et le sublime.
Résultat : derrière ses airs désenchantés, le coucher de soleil « contemporain » s’avère parfois bien plus fleur bleue que les paysages froids réalisés à la chaîne par Warhol et compagnie. Entre 1987 et 2000, par exemple, Peter Fischli et David Weiss composent cette installation de 27 mètres de long à partir de 3 000 photos de voyage prises par des amateurs. Une sorte de régression artistique qui nous invite à donner du sens à notre besoin insatiable et absurde de tout photographier ; à nous arrêter un instant pour observer ces couchers de soleil que nous ne voyons plus qu’à travers la lorgnette de l’appareil photo ; à réapprendre à admirer au premier degré ce soleil couchant tant et tant rabâché. Bref, une façon de nous faire rêver à nouveau, à partir de vulgaires photos touristiques.
Dans la même veine, les deux artistes suisses créaient, en 1990, une installation à partir d’une lampe électrique, d’un verre en plastique, de papier adhésif et d’un plateau tournant. Composé de matériaux tout ce qu’il y a de plus triviaux, Son et lumière (le rayon vert) fait référence à la légendaire ligne verte qui apparaît sur l’horizon au moment exact où la nuit tombe – un phénomène optique fugace comme l’éclair, auquel on doit notamment le roman éponyme de Jules Verne et le célèbre film d’Eric Rohmer. Avec Fischli et Weiss, le fabuleux rayon vert devient un vilain tour de passe-passe, imaginé à partir de trois bricoles. Et pourtant, c’est peut-être justement par cet acte poétique et rudimentaire que le duo parvient à insuffler l’idée du merveilleux dans le banal. En jouant, encore une fois, sur un système de lectures ambigu, à prendre au quinzième degré.
Peter Fischli & David Weiss,Sichtbare Welt, 1987-2000 / © Peter Fischli & David Weiss / Courtesy Matthew Marks Gallery, New York
Olafur Eliasson, lui, tente l’impossible : reproduire, en pleine ville et grâce à la technologie, l’expérience d’un coucher de soleil. C’est en 2003, dans le grand hall de la Tate Modern de Londres, que l’artiste danois imagine cette installation monstrueuse, réalisée à partir de disques lumineux, de brumisateurs et de miroirs. The Weather Project amène le spectacle du crépuscule au cœur même du musée : nous voilà dans les brumes vibrantes et cuivrées des grandes chaleurs, au moment où le jour s’achève. Un appel à la contemplation de notre environnement naturel créé, paradoxalement, à partir de procédés totalement artificiels et mécaniques. Pur produit de l'ère 2.0, le coucher de soleil virtuel d'Eliasson amène une forme d'espoir, en voulant nous prouver que l'on peut encore s'émerveiller face à la beauté de la nature, même par procuration.
Olafur Eliasson, 'The Weather Project', 2003-2004 / © Tate
