DANGERS PERMANENTS

Mort massive de coraux en Asie

C'est encore pire que ce que l'on pensait. Un épisode inattendu de blanchiment des coraux en mer de Chine méridionale montre que les récifs peuvent se réchauffer nettement plus que l'océan environnant, ce qui les rend plus vulnérables au changement climatique. Cette découverte suggère que les efforts visant à limiter le réchauffement de la planète à 2 °C dans le cadre de l'accord de Paris pourraient ne pas être suffisants pour sauver les récifs tropicaux de la planète.
En juin 2015, la mer de Chine méridionale s'est réchauffée de 2 °C en réponse à un modèle météorologique El Niño normal. Cette hausse modérée de la température ne devait pas causer de dommages importants aux coraux. Cependant, dans l'atoll de Dongsha, situé dans la partie nord de la mer, la température de surface de la mer a grimpé à 6 °C au-dessus de la moyenne, tuant 40 % du corail.

Cette explosion de température s'est produite parce que les eaux peu profondes de l'atoll ont pu se réchauffer davantage que l'océan environnant, selon des recherches menées par Thomas DeCarlo de l'université de Western Australia. Cela a amplifié l'effet d'El Niño.

En outre, des vents exceptionnellement faibles au cours de la même période ont ralenti la diffusion de la chaleur dans l'océan environnant, de sorte qu'elle a été piégée dans l'atoll.

"Les températures des océans se réchauffent déjà en raison du changement climatique", déclare DeCarlo. "Mais ce que nous avons montré, c'est qu'en plus de cela, des anomalies météorologiques locales ou des processus tels que la réduction du vent peuvent faire monter encore plus la température des récifs", ajoute-t-il. "Cela aggrave le risque auquel les coraux sont confrontés".

Selon Bill Leggat, de l'université James Cook de Townsville, en Australie, les résultats de cette étude vont dans le sens des recherches menées sur d'autres récifs coralliens. "Les preuves suggèrent que nous allons avoir ces conditions locales poussant les coraux au-dessus des niveaux de blanchiment beaucoup plus souvent".

Les résultats ont montré que moins de la moitié des coraux ont été blanchis lors des événements El Niño de 1983, 1998 et 2007. Mais pendant l'El Niño de 2015, 100 % du corail a été blanchi. Cela implique que l'épisode de blanchiment de 2015 a été le plus grave à frapper l'atoll de Dongsha depuis au moins 40 ans, et peut-être depuis bien plus longtemps, explique M. DeCarlo.

La plupart des projections futures concernant les récifs coralliens dans le cadre d'un scénario de réchauffement climatique de 2°C ne prennent en compte que le réchauffement de fond des océans, plutôt que les effets météorologiques locaux sur les récifs, explique DeCarlo. "Elles sont peut-être trop optimistes".

"Le seul espoir maintenant est de minimiser les émissions de dioxyde de carbone autant que possible et d'essayer de protéger les récifs du mieux que nous pouvons à l'échelle locale", dit Leggat.

Les résultats ont montré que moins de la moitié du corail a été blanchi lors des événements El Niño de 1983, 1998 et 2007. Mais pendant l'El Niño de 2015, 100 % du corail a été blanchi. Cela implique que l'épisode de blanchiment de 2015 a été le plus grave à frapper l'atoll de Dongsha depuis au moins 40 ans, et peut-être depuis bien plus longtemps, explique M. DeCarlo.

La plupart des projections futures concernant les récifs coralliens dans le cadre d'un scénario de réchauffement climatique de 2°C ne prennent en compte que le réchauffement de fond des océans, plutôt que les effets météorologiques locaux sur les récifs, explique M. DeCarlo. "Elles sont peut-être trop optimistes".

"Le seul espoir maintenant est de minimiser les émissions de dioxyde de carbone autant que possible et d'essayer de protéger les récifs du mieux que nous pouvons à l'échelle locale", déclare Leggat.