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Dernière mise à jour : 19.11.2025
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Mary Quant, reine de la minijupe

Publié le 15/04/2023 à 14:14 par photocosmos

Ce que les femmes et la mode doivent à Mary Quant, reine de la minijupe

La styliste qui a fait swinguer Londres dans les années 1960 s'est éteinte ce jeudi 13 avril. Si cette créatrice est connue pour ses vêtements qui ont libéré les femmes et leur corps, elle incarne aussi la prise de pouvoir de la rue sur la mode.

La styliste britannique Mary Quant, dans les ann&eacute;es 1960. | &copy;MP/Portfolio/Leemage / Mario De Biasi / Leemage via AFP &nbsp;

La styliste britannique Mary Quant, dans les années 1960. | ©MP/Portfolio/Leemage / Mario De Biasi / Leemage via AFP  

Mary Quant, l'originale Anglaise qui a fait swinguer Londres dans les années 1960, s'est éteinte jeudi 13 avril, à l'âge de 93 ans. Penser à Mary Quant, c'est tout d'abord revoir l'iconique coupe au bol signée Vidal Sassoon qui encadrait son visage depuis les années 1960. C'est ensuite se souvenir que la styliste anglaise a été la mère de la minijupe, et penser à la marguerite stylisée de son logo, popularisée par ses cosmétiques et présente sur ses modèles. C'est enfin, chose moins connue, se rappeler qu'elle était aussi une femme d'affaires et une militante.

Si Mary Quant se destinait à la mode, elle est d'abord passée par la case université pour apprendre l'illustration: c'est là qu'elle a fait la rencontre de son futur mari et associé, Alexander Plunket-Greene. En septembre 1955, ils ouvrent ensemble leur première boutique sur King's Road, dans le quartier de Chelsea, le bien nommé magasin «Bazaar». Au rez-de-chaussée, se découvre un mélange éclectique de vêtements, accessoires, objets, dont des créations d'artistes en herbe. Au sous-sol, on peut manger un bout tout en écoutant des musiciens de jazz.

Le lieu devient vite populaire, au point d'être fréquenté par nombre de personnalités de la scène londonienne en quête de nouveautés –les Beatles ou les Rolling Stones, entre autres. Le succès est tel qu'en 1957, le couple ouvre un deuxième Bazaar londonien, à Knightsbridge.

Une jupe qui raccourcit, raccourcit, raccourcit encore

Mais Mary Quant a des velléités de création. Ce qu'elle veut, ce sont des vêtements adaptés aux femmes libres, audacieuses, qui correspondent aux années 1950 et au début de la libération sexuelle. Tout, sauf le style couture tant apprécié par la génération de sa mère.

Parmi ses premières pièces, on trouve des robes droites, très simples et géométriques, comme sa Pinafore du début des années 1960, une robe tablier qui tombe juste en dessous du genou. Et puis, la jupe se raccourcit progressivement. Sur une photo du début des années 1960, on voit ainsi Mary Quant danser avec son mari en portant une robe qui termine juste au niveau de ses genoux.

image

La Pinafore dress de Mary Quant, 1964. | livvya via Wikimedia Commons

Mary Quant est souvent considérée comme la «créatrice» de la minijupe, du nom de la voiture en vogue, la mini Cooper. Elle disait qu'elle avait simplement suivi l'air du temps; de l'autre côté de la Manche, dans la France des couturiers, la naissance de ce vêtement est plutôt attribuée à André Courrèges. C'est en tout cas dans les quartiers de Londres, particulièrement à Carnaby Street, où le swinging London venait faire ses emplettes de mode pour soigner son look, qu'ont déferlé les minijupes. C'est le début d'une mode issue de la rue, qui oublie la couture.

La jeune femme casse les codes. À la fin des années 1950, elle détourne les matériaux traditionnels pour donner à ses créations un style résolument novateur, géométrique, épuré. Dans les années 1960, elle opte pour les nouveaux textiles, elle travaille les synthétiques et utilise notamment le vinyle pour ses habits de pluie brillants, les «cirés».

Mannequins qui dansent sur les podiums, lutte pour la diversité...

Si aujourd'hui toutes les marques s'engouffrent dans la lutte en faveur de la diversité, parfois moins par conviction que pour être en conformité avec l'époque, Mary Quant, elle, militait déjà pour cela dans les années 1960. Elle a ainsi notamment choisi Donyale Luna pour être l'égérie d'une campagne contre la discrimination raciale. À l'époque, cette mannequin avait été la première femme noire à faire la couverture du Vogue anglais en 1966, photographiée par David Bailey –un an après le dessin si polémique en une du Harper's Bazaar.

«Hottest model in Europe» selon le Time magazine –qui renomme même l'année 1966 «The Luna year»–, Donyale Luna figure également dans la comédie satirique Qui êtes-vous, Polly Maggoo?, de William Klein, au côté d'une autre modèle vedette, Peggy Moffitt. Avec leurs coupes au bol, les héroïnes partagent le même côté pop que Mary Quant, incarnant à jamais la signature visuelle des années 1960.

Le «Ginger group» de Mary Quant naît en 1963 –il vivra douze ans, sa dernière collection sortant en 1975. Plus accessible, il amène un souffle de liberté dans des défilés où les filles, délurées et un brin provocatrices, jouent les Lolita, se déhanchant et dansant sur un podium posé à plat, proche des spectateurs.

La créatrice a du succès, son style explose; elle reçoit des prix, ses modèles s'affichent en couverture des magazines de mode. Son triomphe s'exporte, notamment aux États-Unis, mais la France, elle, n'est pas à l'heure anglaise. La marque de Mary Quant devient un petit empire, et son logo, une marguerite à cinq pétales, commence alors à signer des produits annexes, dont une ligne de collants.

Arrivent alors les années 1970. La mode change, le flower power prend le pouvoir et le style hippie fait des émules. Mary Quant abandonne le look géométrique des sixties et aborde une nouvelle voie, avec des imprimés liberty et des formes caftan, tandis que ses chaussures se hissent sur des plateformes multicolores.

Le succès se poursuivant, la poupée Daisy («Marguerite» en anglais), dont Mary Quant dessine sa garde-robe –«Mary Quant fait de Daisy la poupée la mieux habillée du monde», indique alors le slogan publicitaire–, s'invite sur les étals du Royaume-Uni en 1973.

La mode change, les visages aussi

Si la mode s'est arrêtée, le nom de Mary Quant perdure. Il demeure attaché à ses cosmétiques, qui poursuivent notamment leur aventure au Japon: un partenariat y avait déjà été signé en 1970, d'abord pour leur distribution, puis pour leur fabrication. En mars 1966, Mary Quant envoie ainsi un puzzle de six pièces pour annoncer sa nouvelle aventure et sa plongée dans le «swinging market».

Le fameux logo marguerite se met dès lors à signer les étuis de ses cosmétiques, jouant sur le métal argent et le noir, et la marque propose pléthore de couleurs originales –mon premier rouge à lèvres noir fut d'ailleurs un Mary Quant, acheté du côté de Carnaby Street. «Les vêtements ont changé, au tour des visages», affirmait-elle en substance en 1968. Les fards présentés façon boîte de crayons de couleurs, comme pour dessiner, deviennent mythiques.

Sont également délivrés des conseils, sortes de tutoriels de l'époque permettant, par exemple, de recréer l'iconique maquillage de la mannequin star Twiggy. Les publicités, usant de close-up et d'angles inédits, étaient tout aussi originales que les produits. Enfin, deux parfums ont eux aussi été lancés: A.M. et P.M. Et, plus tard, en 1974, Havoc, «for girls who like to play it».

Mary Quant n'était pas une féministe militante, mais elle a largement œuvré pour que toutes les femmes puissent s'habiller librement et se sentent libres une fois leurs habits sur le dos. Pour elle, le vêtement avait un rôle important à jouer et au quotidien. Ses envies en matière de mode étaient simples: «Je veux des lignes fluides et féminines, qui complètent la silhouette d'une femme, sans aucune tentative de distorsion. Je veux des vêtements décontractés, adaptés aux actions d'une vie normale.»

La créatrice n'a sans doute pas aujourd'hui la notoriété qu'elle mériterait. Mais elle demeure importante, de par le rôle qu'elle a joué dans la popularisation de la minijupe, et incarne le symbole d'une toute nouvelle forme de prise de pouvoir de la rue sur la mode.