HISTOIRE DU PASSE

Emmimarie et sa fille Monica en 1956. Selon Emmimarie, sa fille a été conçue sans père.

En 1955, un journal anglais, le Sunday Pictorial, a publié un article affirmant que, selon les médecins, il ne faut pas toujours un homme pour faire un bébé. Il s'agit d'un processus biologique appelé parthénogenèse, courant chez les crustacés, les insectes et les plantes. Le journal encourageait les femmes qui soupçonnaient qu'une de leurs filles avait été conçue de cette manière à contacter le journal afin que les scientifiques puissent étudier leur cas.

Emmimarie Jones savait que sa fille Monica avait été conçue sans père. Monica aurait été conçue durant l'été 1944, alors que sa mère suivait un traitement contre les rhumatismes dans un hôpital pour femmes à Hanovre. Emmimarie s'est rétablie, mais trois mois plus tard, elle se sentait à nouveau très faible. Lorsqu'elle a consulté son médecin, on lui a dit que sa fatigue pouvait s'expliquer par le fait qu'elle était enceinte. Emmimarie a donné naissance à une petite fille quelques mois plus tard, à sa grande surprise, car elle n'avait couché avec personne. La petite fille était une petite copie d'elle-même.

Après avoir lu la nouvelle, Emmimarie a écrit au journal pour lui exposer son cas. La mère et la fille ont subi des tests rigoureux (les tests ADN n'existaient pas à l'époque) pour voir si Monica pouvait être le résultat d'une parthénogenèse. Ces tests ont montré que la mère et la fille avaient les mêmes parties du corps (le sang) mais des parties différentes (la peau), ce qui est extrêmement rare mais prouve qu'il y avait un père qui a probablement abusé d'Emmimarie, peut-être sous sédation, pendant son long séjour à la clinique de Hanovre.

En 1984, des scientifiques ont découvert que la parthénogenèse naturelle était impossible chez les mammifères. Cependant, des années plus tard, des médecins ont rencontré un cas qui présentait des similitudes avec celui de Monica : un garçon dont certaines parties du corps ne contenaient que les gènes de sa mère (son sang n'avait que des chromosomes XX), tandis que sa peau avait des chromosomes X et Y. La raison de cette rareté est un processus extrêmement rare connu sous le nom de "parthénogenèse partielle", au cours duquel un ovule commence à se diviser sans spermatozoïdes et est fécondé pendant cette division. Par conséquent, certaines parties du corps n'ont aucune influence génétique du père. C'est peut-être ce qui est arrivé à Monica.