Cathédrale de Grenade (Espagne)  

Bâtie en 1667 par Alonzo Cano, la cathédrale de Grenade est considérée comme un précurseur dans le style qui deviendra churrigueresque sous l'égide de la famille éponyme. On peut observer la richesse de ses décorations.

La cathédrale de Grenade est dédiée à la Vierge de l'Incarnation. Cette grande église du 16ème siècle date en majeure partie de la Renaissance et mesure 115 mètres de long et 67 mètres de large. Au niveau de la cathédrale se trouve également la Capilla Real, la chapelle funéraire royale que vous pouvez visiter séparément.

Historique de la cathédrale de Grenade

La construction de la cathédrale fut commencée en 1501 par ordre du couple royal catholique, après la reconquête de Grenade par les chrétiens sur les arabes en 1492. La cathédrale fut construite à l'endroit où se trouvait autrefois une mosquée et la première étape de la construction fut une chapelle funéraire pour les rois. Pendant quelques temps, l'ancienne mosquée fut encore utilisée comme cathédrale. Durant les décennies suivantes, la cathédrale fut construite dans le style Renaissance.

Elle fut enfin mise en service en 1561. Par la suite, des changements et des ajouts ont eu lieu, comme la basilique baroque Iglesia del Sagrario à l'endroit où il était prévu de construire la deuxième tour. Pendant près de 200 ans, divers architectes ont travaillé à la construction de cette cathédrale, faisant de la cathédrale de Grenade un mélange de styles renaissance et gothique.

La partie la plus originale et la plus importante de la cathédrale de Grenade est le chœur aux prêtres circulaire, de style renaissance, entouré d'une série de chapelles. La nef de la cathédrale est une combinaison des styles renaissance et gothique, dans laquelle on remarque surtout les deux grandes orgues dorés du XVIIIe siècle.

Cathédrale de Reims : pourquoi est-elle aussi célèbre ?

Située à Reims, en Champagne, la cathédrale de Reims est un lieu incontournable aussi bien pour les croyants que pour les amoureux d’Histoire. Si vous vous êtes toujours demandé pourquoi elle était aussi célèbre, on a la réponse à cette question.

a cathédrale de Reims est un lieu de culte catholique de grande importance. Édifice caractéristique de l’art gothique, à l’instar de Notre-Dame de Paris, ce monument religieux du 13e siècle est celui de tous les superlatifs. Voici tout ce qu’il faut savoir sur cette cathédrale intimement liée à l’Histoire de la royauté française.

Édifiée en 1211 et achevée vers 1300, cette cathédrale est exceptionnelle à bien des égards. D’une superficie de 6 650 mètres carrés, elle fait partie du top 10 des plus grandes cathédrales de France ! Sa longueur est d’environ 150 mètres. Elle dispose de larges ouvertures qui laissent passer la lumière à travers ses nombreux vitraux et ses quelques 2 303 statues ornementales apportent un caractère unique à sa façade.

D’un point de vue architectural, la cathédrale de Reims est admirable car elle témoigne de la maîtrise des techniques les plus novatrices du XIIIème siècle

Et côté hauteur, ses deux tours culminent à 81 mètres de haut. À titre de comparaison, c’est 69 mètres seulement pour Notre-Dame de Paris.

Depuis 1991, la cathédrale de Reims est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Et le moins qu’on puisse dire c’est que ce monument consacré à la Vierge Marie revient de loin. Au cours de la Première Guerre mondiale, elle a été victime d’un incendie particulièrement destructeur, suite à des bombardements allemands, le 19 septembre 1914.

C’est l’architecte des monuments historiques Henri Deneux, qui remettra en état l’édifice religieux. Il lui faudra près de 20 ans pour venir à bout de ce chantier. En 1938, la cathédrale sera de nouveau inaugurée.

Si la cathédrale de Reims possède une renommée aussi forte, c’est parce qu’elle a été le lieu de sacre de la plupart des rois de France. Quand on fait parler les chiffres, ce sont 33 têtes couronnées qui ont été sacrées entre ses murs.

L’un des plus célèbres sacres est notamment celui de Charles VII. En 1429, alors que la guerre de Cent Ans fait rage, sous les conseils de Jeanne d’Arc, il décide de se rendre à Reims, alors en territoire ennemi. Le but ? Légitimer auprès du peuple son pouvoir divin. Si c’est la cathédrale de Reims qui fut choisie pour perpétuer cette longue tradition, ce n’est pas anodin. C’est là que Clovis, alors premier roi des Francs, a été baptisé à la fin du Ve siècle.

Parmi les 2 303 statues qui ornent le monument catholique romain, l’une d’entre elles a su se distinguer très nettement des autres. Il s’agit de la statue d’un ange dont le sourire est devenu légendaire. Il est situé à gauche du portail principal de la cathédrale de Reims.

Mais pourquoi lui, tout particulièrement ? Selon le site officiel du monument religieux, tout a commencé lorsque suite aux bombardements de 1914, la statue mutilée a servi à « soutenir une intense propagande française contre « le crime de Reims », la destruction de la cathédrale par l’ennemi. L'Ange fut élevé au rang de symbole de génie et d'héritage détruit , et devint en novembre 1915 le « Sourire de Reims » ».

Quand la statue sera restaurée, la légende perdurera avec elle.

Cathédrale de Chartres : 5 choses à savoir sur ce chef-d’œuvre de l’art gothique

Construite entre 1194 et 1230, la cathédrale Notre-Dame de Chartres est dédiée à la gloire de la Vierge Marie. En plus d’abriter des reliques d’exception, ce monument religieux est considéré pour beaucoup comme un chef-d’œuvre de l’art gothique. Voici tout ce qu’il faut savoir à son sujet.

Une grande partie de la renommée de la cathédrale de Chartes tient en son architecture. Qu’il s’agisse de son plan en croix latine, de sa nef aux dimensions XXL (16,40 mètres ; la cathédrale la plus large de France), ses arcs-boutants massifs ou son ensemble de vitraux des 12e et 13e siècles. « Un ensemble d’une ampleur remarquable, qui s’étend sur 2.500 m2 », comme le précise le site Internet de la cathédrale Notre-Dame de Chartres. À l’époque, c’est l’un des premiers monuments religieux à marquer le passage d’une architecture romane à gothique.

Une autre particularité de la cathédrale de Chartres est qu’elle possède deux flèches. L’une massive et sobre (romane) ; l’autre, ornée et plus fine, pleinement dans l’esprit gothique flamboyant. Et malgré ces deux styles, l’unité du lieu est pleinement préservée.

L’histoire de l’une des plus célèbres cathédrales de France est loin d’avoir été un long fleuve tranquille. L’histoire de la cathédrale de Chartres est marquée par de nombreux incendies. Dès le 4e siècle, le premier bâtiment édifié sur le site actuel sera détruit par les flammes. Il s’agissait de la cathédrale d’Aventin. Plusieurs autres incendies ravageront les bâtiments qui verront le jour par la suite, comme au 8e siècle, 9e siècle et en 1020, alors que la cathédrale est de style roman.

« Le feu endommage le monument une fois de plus en 1194. Seules la crypte et la façade sont épargnées »,comme le précise le site officiel du monument. C’est à la suite de cet incendie et d’une énième reconstruction que la cathédrale de Chartres obtiendra le style gothique qu’on lui connait. Désormais plus vaste et ambitieux, l’édifice est construit via des techniques architecturales inédites pour l’époque.

Si la cathédrale de Reims est connue comme étant le lieu de sacre des rois de France, certaines têtes couronnées ont néanmoins failli à la tradition. C’est le cas de Louis VI, sacré à Orléans en 1108, ou encore d’Henri IV qui fut sacré à Chartres en 1594.

Celui qui a changé de religion plus de 6 fois, alternant entre catholicisme et protestantisme, doit faire face en pleines Guerres de religion à la Ligue catholique qui se trouve à Reims. Cette dernière est opposée à Henri IV et empêche le sacre traditionnel dans la célèbre cathédrale.

Si Chartres fut choisie comme alternative, cela peut s’expliquer par une relique de la plus haute importance qu’elle abrite.

Outre son architecture de style gothique, la cathédrale de Chartres doit sa renommée au Voile de la Vierge qu’elle abrite. Il s’agit de la tunique portée par la Vierge Marie lors de la naissance de Jésus. Cette relique fut offerte par Charles le Chauve au 9e siècle. La présence de ce voile a fait de Chartres un lieu de pèlerinage majeur, attirant de nombreux fidèles venus vénérer cette précieuse relique mariale.

La cathédrale de Chartres, en raison de son caractère exceptionnel, est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1979. Les raisons ? Son architecture remarquable de style gothique, son influence sur la construction d’édifice de même style ainsi que son état de conservation remarquable. C’est d’ailleurs le premier monument français à avoir été inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO.

la plus petite cathédrale de France

Nichée au cœur de la vieille-ville de Vence, la Cathédrale Notre-Dame de la Nativité est un véritable trésor du patrimoine religieux français. Classée parmi les Monuments Historiques, elle accueille chaque année plus de 30.000 visiteurs.

Construite dès le XIe siècle sur les vestiges d’un temple romain, puis d’une église mérovingienne, la cathédrale a été le siège de l’ancien diocèse de Vence jusqu’à la Révolution.

Son architecture, mélange de styles roman, gothique et baroque, reflète à merveille l’histoire de Vence, ville de presque 20.000 habitants nichée dans l'arrière-pays niçois.

Selon Jacques Chave, ancien président du patrimoine religieux vençois, l'édifice est célèbre pour être "la plus petite cathédrale de France", un titre officiellement attribué sous l’épiscopat d’Antoine Godeau.

"Certains visiteurs se rendent d'ailleurs à Vence juste pour la voir. Des figures historiques comme François Ier et Charles Quint s'y sont même rencontrés."

L’intérieur révèle une richesse insoupçonnée. Parmi les éléments marquants, on trouve un sarcophage gallo-romain du Ve siècle connu sous le nom de "tombeau de saint Véran." Les piliers et la chapelle du Saint Sacrement sont ornés de plaques carolingiennes aux entrelacs délicatement sculptés.

Au premier étage, les stalles en bois, chef-d’œuvre du sculpteur grassois Jacques Bellot, sont un témoignage saisissant du savoir-faire des artisans du XVe siècle.

"Originellement situées devant l’autel, elles ont été démontées et réinstallées pour révéler leurs riches détails, confie Jacques Chave.C'est quelque chose d'unique dans une cathédrale."

Au premier étage, les stalles en bois, chef-d’œuvre du sculpteur grassois Jacques Bellot, sont un témoignage saisissant du savoir-faire des artisans du XVe siècle.

"Originellement situées devant l’autel, elles ont été démontées et réinstallées pour révéler leurs riches détails, confie Jacques Chave.C'est quelque chose d'unique dans une cathédrale."

Mais l'autre joyau, c'est sans doute la mosaïque de Marc Chagall, représentant Moïse sauvé des eaux. Offerte par l’artiste en 1979, cette œuvre poétique illustre le lien fort entre lui et Vence, où il a résidé entre 1950 et 1966.

"La cathédrale recèle d’autres trésors inestimables."Dans son baptistère, une mosaïque évoque en effet la lumière et la spiritualité, tandis que le chemin de croix, situé à l’étage supérieur, se distingue par ses statues artisanales. "Une rareté en France."

Le trésor de la cathédrale, lui, abrite des objets liturgiques précieux, dont une pièce rare. "Le Pape Paul III, ancien évêque de Vence, a offert un coffret que l'on peut apercevoir au sein du trésor."

PHOTOS DE [© Romain Boisaubert / Nice-Presse]

"On ne peut pas enlever des vitraux classés": Stéphane Bern s'oppose aux vitraux contemporains à Notre-Dame de Paris

Dans un entretien à Ouest-France, Stéphane Bern réaffirme son opposition aux vitraux contemporains qui devraient être installés au sein de l'édifice de Notre-Dame de Paris. Il met en garde contre de potentiels recours à venir sur l'installation de ces nouveaux vitraux.

"Je pense qu’on n’est pas près de voir ces vitraux". Dans un entretien à Ouest France, Stéphane Bern, animateur et défenseur du patrimoine redit son opposition au remplacement de certains vitraux de Notre-Dame de Paris par des vitraux contemporains.

L'idée de ces vitraux contemporains est défendue notamment par Emmanuel Macron, soutenant une demande de l'archevêque de Paris. L'objectif défendu étant de "marquer dans le bâtiment restauré une trace" de l'incendie. A l'issue d'un concours, c'est l'artiste française Claire Tabouret qui a été désignée le 18 décembre dernier, face à huit candidats en lice.

"Je n’ai rien ni contre Claire Tabouret ni contre les vitraux contemporains. Il y en a à la cathédrale de Chartres et j’ai participé à la collecte. Mais je leur suis favorable quand les anciens sont détruits ou détériorés. On ne peut pas enlever des vitraux classés Monument historique", insiste Stéphane Bern dans Ouest-France.

"Pourquoi l'État s'affranchit-il des règles qu'il impose aux autres? Juste parce que le président le veut?", questionne encore Stéphane Bern.

"Un souhait du président"

En juillet dernier, la Commission nationale du patrimoine et de l'architecture a émis un avis défavorable à la dépose des vitraux. Pour l'animateur et défenseur du patrimoine "s'opposer à cela, avec l'aval de la ministre de la Culture" mènera à des recours contre le projet. "Je pense qu’on n’est pas près de voir ces vitraux. Et puis 4 millions d’euros, est-ce que la France les a maintenant?", soulève-t-il.

Il serait préférable, selon lui, de l'utiliser les fonds encore disponibles pour Notre-Dame pour restaurer des éléments importants de l'édifice: les pinables, les arcs-boutants. Il plaide aussi pour un "musée de l'oeuvre" afin de raconter "les coulisses, les oeuvres, ou exposer le coq miraculeusement retrouvé".

"L’argent serait mieux utilisé ainsi que dans des vitraux contemporains à la place de ceux de Viollet-Le-Duc. Mais bon, c’est un souhait du président. Donc ce que le Président veut, Dieu le veut, j’ai l’impression!", soulève-t-il.

Les opposants ont d'ores et déjà lancé une pétition depuis plus d'un an. Celle-ci, portée par Didier Rykner, fondateur du média La Tribune de l'Art, a récolté plus de 248.000 signatures à ce jour.

Chef-d’œuvre classé à l’Unesco, Notre-Dame d’Amiens est la plus grande cathédrale gothique du monde

La cathédrale Notre-Dame d’Amiens (Somme) fait partie des édifices religieux français les plus célèbres à travers le monde. Ce joyau gothique est notamment connu pour sa flèche, son labyrinthe et son trésor inestimable.

Parmi les monuments emblématiques de la Somme, la cathédrale Notre-Dame d’Amiens fait figure d’incontournable. Cet édifice religieux construit au XIII^e siècle impressionne par ses dimensions hors du commun. Comme le rapporte le site de tourisme d’Amiens, la cathédrale s’étend sur 145 mètres d’est en ouest et sa hauteur sous voûte atteint 42,3 mètres. Son volume intérieur avoisine quant à lui les 200 000 m³, soit deux fois plus que celui de Notre-Dame de Paris. La ville d’Amiens la présente ainsi comme la plus grande cathédrale gothique du monde.

Une flèche de 112 m de haut

Inscrite depuis 1981 au patrimoine mondial de l’Unesco, à la fois pour son architecture et son mobilier, cette cathédrale se démarque notamment par la richesse de sa façade principale. Les visiteurs peuvent y admirer plusieurs centaines de sculptures, concentrées autour de trois portails : saint Firmin à gauche, le beau Dieu ou portail du Jugement dernier au centre et la mère Dieu à droite. Les plus observateurs découvriront de nombreux détails en scrutant attentivement cette façade. Plusieurs études ont d’ailleurs permis d’établir qu’elle était initialement dotée de couleurs vives. Baptisé Chroma, un spectacle de mapping organisé chaque année aide les visiteurs à imaginer son apparence originelle.

Au niveau supérieur, ils ne manqueront d’ailleurs pas d’apprécier la magnifique rose de onze mètres de diamètre. Sur les tourelles et les gargouilles, les passionnés d’architecture reconnaîtront peut-être la patte de Viollet-le-Duc, le célèbre architecte ayant été chargé de multiples restaurations de l’édifice au cours du XIX^e siècle. Les touristes, enfin, ne pourront qu’admirer l’incroyable flèche de 112,7 m de haut. Cette dernière a remplacé la flèche originale, détruite par la foudre en 1528. 

Un étonnant labyrinthe

L’intérieur de la cathédrale d’Amiens vaut qu’on s’y attarde. Sur le pavement de la nef, un épatant labyrinthe prend la forme d’un ruban noir de 234 mètres de long menant jusqu’à la pierre centrale. À l’époque médiévale, les pèlerins avaient pour habitude de le parcourir à genoux pour faire acte de pénitence. Détruit en 1825 à cause du bruit des enfants qui l’utilisaient comme un jeu lors des offices, il a été reconstruit en 1894.

Lire aussi : Amiens, la petite Venise du Nord

Évoquons enfin le trésor de la cathédrale d’Amiens, lequel est constitué d’objets inestimables à l’image du chef de saint Jean-Baptiste et son reliquaire. Selon un document publié à l’occasion des 800 ans de l’édifice, cette relique aurait été rapportée de Constantinople en 1206 par Wallon de Sarton, chanoine de Picquigny. Parmi les autres objets précieux, on peut notamment citer la couronne votive du Paraclet, composée d’or, d’argent, de perles fines et de cristal.

Cathédrale d’Amiens. Ouverte tous les jours de la semaine de 8 h à 17 h 30.